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La sexualité, un tabou en Algérie

samedi 16 septembre 2006, par Bilal

Sujet tabou en Algérie, la sexualité reste un sujet difficile à aborder pour le patient qui souffre de la dysfonction érectile, une maladie qui peut pourtant être guérie grâce à l’Edex, récemment introduit sur le marché algérien.

La sexualité, un tabou en Algérie.

En effet, quel est le citoyen algérien ou d’un tout autre pays, en particulier arabo-musulman, qui avouerait « tout de go » cette pathologie d’insuffisance sexuelle même à son médecin traitant ? D’ailleurs, selon nombre de praticiens présents, jeudi, à l’hôtel El Aurassi, au symposium Edex sur la dysfonction érectile (DE), organisé par les laboratoires français Schwarz-Pharma, en collaboration avec la Société algérienne de chirurgie urologique (Sacu), le patient évoque moult maux imaginaires avant d’arriver, grâce aux questions judicieuses posées lors de son auscultation, à admettre cette insuffisance sexuelle que d’aucuns considèrent comme « honteuse », de surcroît en Algérie où la virilité de l’homme relève du domaine du sacro-saint.

Aujourd’hui, en 2006, après le lancement du Viagra le plus connu, Levitra, Cialis...ne sont pas toujours efficaces ni ne conviennent à tout le monde dans les types de dysfonctionnement érectile. Pathologie désormais reconnue par l’OMS, la demande de prolongation de la performance sexuelle est devenue un marqueur de santé global des patients comme le montre la DE. Celle-ci est un phénomène quasi constant dans le monde et atteint 20% de la population mondiale. Un homme sur trois est atteint au delà de 40 ans et 1 sur 2 l’est au delà de 60 ans. Divers facteurs entretiennent, sinon accélèrent l’apparition de cette pathologie comme le tabac ou l’alcool. Elle précède de 3 ans un infarctus comme elle témoigne, à l’avance, d’une comorbidité liée à une maladie organique sérieuse telle que le diabète, la chirurgie urologique, la sclérose en plaque ou plus prosaïquement encore, un symptôme qu’il convient de traiter à la demande du patient pour éviter d’éventuels effets psychologiques lourds à long terme (dépression, désocialisation, mal au dos...)

Pour passer outre le facteur promotionnel évident et l’aspect commercial de ce nouveau produit, qualifié de « révolutionnaire », il a été indiqué que l’efficacité de l’injection intracaverneuse (longtemps attendue par les praticiens) de l’Edex directement sur le pénis du patient, est supérieure à 90% dans chacune des situations traitées. Elle se traduit par une érection dans les 10 à 15 minutes qui suivent la microinjection et relève d’une sécurité et d’une simplicité d’utilisation réelles. Cet acte, s’est plu à faire remarquer un intervenant, vient après les recours vains auprès des traditionnels taleb ou marabout. Le Dr.Kamel Adjali a regretté, pour sa part, que « les troubles sexuels soient sous-évalués » en Algérie tout en déplorant « la détérioration de la qualité de la vie qu’ils entraînent ». La dysfonction érectile, a-t-il dit, est « un véritable baromètre de santé, un clignotant rouge en quelque sorte ». Il précède, citera-t-il en exemple, l’angine de poitrine dans 68% des cas.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après l’Expression