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La sidérurgie un secteur stratégique pour l’Algérie

mercredi 5 novembre 2008, par Rédaction

Le secteur de la sidérurgie est jugé stratégique pour l’Algérie dont les besoins en acier continueront à augmenter dans les prochaines années.

La sidérurgie en Algérie.

Selon nombre de spécialistes, bien instruits du dossier « El-Hadjar », l’Algérie devrait récupérer ses « richesses » sidérurgiques, plaidant également pour l’arrêt immédiat des exportations des déchets ferreux. La ferraille exportée, qui fait d’ailleurs le bonheur de l’industrie de transformation de nombreux pays émergents, est de l’ordre de 150 000 tonnes par an. « Nous avons enregistré un pic important durant ces deux dernières années de l’ordre de 600 000 tonnes par an », s’est alarmé M. Chettih, dernier directeur général d’El-Hadjar nommé par l’Etat. L’ex-gestionnaire qui s’exprimait récemment, à quelques jours du Salon international de l’industrie, de la sidérurgie, de la métallurgie et de la transformation qui doit se tenir du 15 au 18 novembre au palais des Expositions à Alger, regrette que l’arrivée d’Arcelor Mittal a favorisé en fait la régression du complexe. Il a révélé que la multinationale n’arrive toujours pas à porter la production à son niveau initial, regrettant que le complexe se soit vidé de ses potentialités humaines en raison des départs et des compressions qui se sont accélérés à partir de 1995.

L’Algérie qui s’apprête à exploiter le gigantesque gisement de fer de Gara Djebilet, dans la région de Tindouf, aura besoin de ses propres hauts fourneaux, évitant ainsi le diktat des multinationales monopolistes dans le secteur de l’acier. Évaluée en acier dite liquide, la consommation nationale a atteint 5 millions de tonnes en 2007, alors que la production locale stagne a 1,1 million de tonnes d’acier liquide par an depuis 2002, première année de la prise en charge du complexe sidérurgique d’El-Hadjar par Ispat devenu Arcelor Mittal. Le monde économique s’accorde à dire que la venue d’Arcelor Mittal Steel n’a apporté aucune augmentation de la production par rapport à celle de Sider au cours des douze années précédant la privatisation du complexe. Selon les spécialistes, la production de l’année 2008 risque d’être en deçà de ce niveau du fait d’incidents techniques survenus dans quelques installations du complexe d’El-Hadjar.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant