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La souveraineté de l’Algérie passe par une économie puissante

mercredi 19 août 2009, par Rédaction

L’édification d’une économie puissante permettra à l’Algérie d’être plus souveraine et moins vulnérable aux chocs extérieurs.

La souveraineté de l’Algérie passe par une économie puissante.

La limitation de l’actionnariat étranger à 49 % dans tous les investissements réalisés en Algérie, décidée par la loi de finances complémentaire de 2009, est une question de souveraineté nationale, selon l’expert pétrolier Mourad Preure. « Cette mesure permet aux nationaux d’être toujours majoritaires en détenant 51 % ou plus des actions, ce qui garantira la souveraineté de l’Etat », a-t-il déclaré hier lors d’une conférence sur l’impact de la LFC 2009 sur l’économie nationale, organisée par l’Union générale des commerçants et artisans algériens. Soulignant le rôle de l’industrie dans l’économie, M. Preure estime que c’est « le socle véritable de la souveraineté » car elle permet de capter une part de la richesse produite dans le monde tout en contribuant à la croissance de son Etat d’origine. Malgré son importance stratégique, l’industrie en Algérie ne représente que 5 % du PIB. « Autant dire que l’Algérie est un pays sans usines », a-t-il lancé.

M. Preure a déploré, dans ce contexte, l’économie de rente qui caractérise notre pays. « L’Algérie est touchée par le syndrome hollandais où les exportations des hydrocarbures parviennent à inhiber tout le tissu productif local », a-t-il prévenu. Résultat : « Les industriels passent aux conteneurs. » En d’autres termes, ils deviennent carrément des importateurs de produits finis car ils ont plus intérêt à importer qu’à produire, la matière première leur revenant plus cher que le produit fini importé. Par ailleurs, la matière première et les produits semi-finis sont taxés à 5 % contre 2 ,5 % en Egypte, ce qui n’est pas pour encourager la production nationale. Le conférencier prévient que le pays a plus intérêt à exporter les produits à valeur ajoutée que du pétrole brut.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant