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Le G20 tente de sauver l’économie mondiale

dimanche 16 novembre 2008, par Rédaction

Un Sommet historique du G20 a été organisé à Washington pour discuter des moyens de sauver la finance mondiale et de soutenir l’économie.

Le G20 et l’économie mondiale.

C’est en usant d’un grand art de l’équilibre et du compromis que les pays du G20 ont adopté les trois solutions à même de réformer tout le système financier international. Et tout le monde y trouve son compte. Le soutien à l’économie profite à tous les pays fortement touchés par la crise ou sur le point d’être ébranlés par les risques de récession qui se profilent à l’horizon. Les premiers bénéficiaires de cette aide seront bien évidemment les grandes économies du monde qui voient ainsi leur situation de leadership économique préservée, même pour un temps. La nouvelle régulation projetée est une sorte de compromis entre les grands blocs économiques, la triade Etats-Unis, Europe, Japon, et certains grands pays émergents à l’instar des Etats Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine) pour une place plus importante dans la régulation de la finance mondiale. La nouvelle gouvernance économique enfin est une solution trouvée pour répondre à la demande croissante des pays émergents pour une plus grande participation dans la prise de décision au sein des institutions financières internationales (FMI et Banque mondiale). Et afin d’éviter une répétition de l’histoire, les participants devraient reprendre dans leur texte l’idée qu’« on ne doit pas laisser un territoire sur lequel il y a une activité financière, on ne doit pas laisser un marché, une institution sans une régulation, une réglementation ou une surveillance appropriée », a indiqué la présidence française.

En clair, les fonds d’investissements à risques (hedge funds), les paradis fiscaux ou encore les produits financiers aussi complexes qu’opaques seront à l’avenir surveillés et réglementés. Il n’est cependant plus question d’une réforme globale du système financier, sorte de Bretton Woods II, souhaitée par certains pays dont la France. Et la publication d’un communiqué commun permettra de passer sous silence les divergences apparues notamment sur ce sujet entre les participants. Alors que la récession touche davantage de pays, la pression s’accroît pour répondre de manière efficace à la détérioration de la situation économique mondiale. « Il y a un vrai accord sur la nécessité d’agir sur l’économie réelle », a souligné le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso. « Nous savons tous que nous ne pouvons pas réformer les institutions financières mondiales en un ou deux jours, mais nous pouvons, aussitôt que possible, créer les conditions pour une croissance mondiale et une prospérité mondiale », a-t-il dit. Autrement dit, l’urgence est la remise sur rails de l’économie mondiale, de l’économie réelle, au lieu de s’appesantir sur la régulation financière. Déjà et durant le dîner de travail, le président américain George W. Bush avait parlé de « travail urgent » et avait appelé les participants à coopérer pour « ramener l’économie mondiale sur la voie de la prospérité à long terme ». Selon des chiffres d’Eurostat, le produit intérieur brut (PIB) des 15 pays de la zone euro a baissé de 0,2% au troisième trimestre, après un recul de 0,2% au trimestre précédent, ce qui signale techniquement une plongée dans la récession, la première depuis 1999.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant