Le Maroc épinglé par le CNASPS

Le CNASPS dénonce et condamne la politique coloniale menée par le Maroc au Sahara Occidental et appelle toutes les organisations internationales et régionales, ONU, UE, UA... « d’agir en faveur du respect des résolutions onusiennes », de « dénoncer le Maroc » et d’adopter « des sanctions contre le Maroc pour le ramener à se conformer au droit international ».

Cela intervient au moment où dans un geste suspect et résultant de la pression internationale, le Maroc a libéré l’activiste Aminatou Haider, mais opère un forcing pour convaincre la communauté internationale de « sa bonne volonté politique » en promettant « un projet de large autonomie pour la province marocaine du Sahara ». Le représentant permanent du Maroc à l’ONU, M. Mohamed Benouna, a indiqué en début de semaine que le projet sera déposé à l’ONU avant la fin du mois d’avril prochain. Soit avant l’expiration du mandat de la Minurso et la tenue de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le diplomate marocain ne donnera aucun détail sur le projet, mais promet qu’il sera remis au représentant personnel du secrétaire général des Nations unies, M. Peter Walsum, qui le remettra à M. Annan. Ce projet vient pour dépasser l’impasse parce que, argue-t-il, « le plan Baker est mort et dépassé », et il fallait chercher une alternative de sortie de crise.

Tout en gardant confiance en le représentant de M. Annan, le représentant du Polisario en Europe a indiqué que « le Polisario refuse catégoriquement la proposition marocaine ». Même s’il n’est pas contre le principe en soi, il considère que la proposition devrait être présentée parmi d’autres options dont celle de l’autodétermination et sur la base d’un référendum. Il a par ailleurs invité Walsum à travailler loin des pressions marocaines. En cas de blocage, « le mieux pour lui sera de quitter la région, les mains propres », a-t-il précisé.

Le Front Polisario fait montre d’une volonté de résoudre la crise au prix d’autres concessions sachant que la partie marocaine reviendra tôt ou tard sur sa propre proposition. Constat auquel a abouti le parti canarien Coalicion Canaria qui a considéré, par la voix de son secrétaire général, José Miguel Barragán, que « la proposition marocaine n’est qu’une manoeuvre dilatoire ».

Synthèse de Kahina
D’après le Quotidien d’Oran