Le Maroc et le Polisario intransigeants en 2007

En avril dernier, après une campagne savamment orchestrée, le Maroc levait le voile sur son initiative et présentait au secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, son projet visant à la négociation d’un statut d’autonomie pour le Sahara occidental, le territoire qu’il occupe par la force depuis son fait accompli de 1975. En réalité, le Maroc proposait une formule proche du protectorat qui lui était imposé, hier, par la France coloniale. Selon le projet marocain, « l’Etat conservera ses compétences dans les domaines régaliens, en particulier la défense, les relations extérieures et les attributions constitutionnelles et religieuses de Sa Majesté le roi du Maroc ».

Il est ainsi prévu que « le statut d’autonomie, résultat des négociations, sera soumis à une consultation référendaire des populaires concernées, conformément au principe de l’autodétermination et des dispositions de la Charte des Nations unies ». Nous approcherons donc de la vieille formule stérile imaginée du temps du défunt Hassan II qui, plus direct, parlait d’un « référendum confirmatif ». Les compétences de l’Etat dans la région du Sahara occidental seront exercées par un délégué du gouvernement, prévoit-on en outre dans cette initiative qui incite à s’interroger sur cette volonté à reproduire vaille que vaille le style colonial. Fatalement, le projet d’autonomie proposé par le Maroc se vit repoussé par le Front Polisario. Le mouvement lui opposait son propre projet, un texte plus démocratique puisqu’il proposait un référendum qui permettra aux populations sahraouies de choisir librement entre trois questions : l’autonomie, le rattachement au Maroc ou l’indépendance.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant