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Le Maroc peine à convaincre sur le Sahara Occidental

samedi 25 juillet 2009, par Samir

Le plan d’autonomie que propose le Maroc au Sahara Occidental et que rejette le Front Polisario n’a pas reçu le soutien international actif qu’espérait le roi du Maroc.

Le Maroc a du mal à imposer son plan pour le Sahara Occidental.

Les données du conflit au Sahara Occidental semblent avoir substantiellement changé avec l’arrivée des démocrates à la Maison-Blanche. Et, encore plus, avec l’intronisation du premier président « noir » des Etats-Unis. Barack Obama a ainsi donné une autre tournure aux efforts de l’ONU pour la mise en place d’un consensus global, ouvrant la voie vers un référendum d’autodétermination dans ce territoire occupé depuis 1975 par le Maroc. Sa récente lettre au souverain marocain, qui n’a pas reçu l’envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, le diplomate C. Ross, n’a pas cautionné les thèses de Rabat sur « la marocanité du Sahara Occidental ». Ce revirement dans la position des Etats-Unis envers la question sahraouie est devenu tangible ces derniers jours pour nombre de spécialistes de ce dossier. Dans une contribution sur ce dossier publiée par le quotidien espagnol El Pais, un journaliste marocain, Abou Bakr Jamai, estime qu’avec « le départ de l’ancien président américain, George Bush, de la Maison-Blanche, le Maroc a perdu un soutien important concernant le Sahara occidental ». L’article, publié à l’occasion du 10e anniversaire de l’intronisation de Mohammed VI au trône « alaouite », souligne que le gouvernement d’Obama ne prend pas très au sérieux la proposition marocaine « d’accorder l’autonomie au Sahara occidental au lieu de l’organisation d’un référendum d’autodétermination » au peuple sahraoui.

Pour le journaliste marocain, ancien directeur et fondateur du « Journal Hebdomadaire », hostile à la politique intérieure et extérieure du Makhzen, particulièrement en ce qui concerne la gestion catastrophique du dossier du Sahara Occidental, la lettre adressée récemment au roi du Maroc par le président Obama souligne en fait l’importance de parvenir à une solution qui réponde aux besoins des populations, en termes de gouvernance transparente, de confiance en l’Etat de droit et d’une administration de justice équitable ». « Une manière de dire que ces conditions, contrairement à ce qu’affirme le régime marocain, ne sont pas réunies encore », estime Jamai selon lequel, l’« absence de réformes institutionnelles s’est transformée en un important handicap pour le Maroc dans ses tentatives pour amener la communauté internationale à reconnaître la marocanité du Sahara occidental ». La position franchement hostile du gouvernement Obama aux thèses marocaines sur le Sahara Occidental est-elle à l’origine du refus du Roi Mohamed VI de recevoir de nombreux responsables étrangers en visite officielle au Maroc, dont l’Envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross ? « Le monarque a prétexté qu’il se trouvait en visite à l’est du pays et qu’il n’avait pas le temps de recevoir l’envoyé de Ban Ki-moon », a-t-il dit. Selon des sources espagnoles, l’administration américaine réfléchit déjà à une nouvelle approche de ce dossier de décolonisation, notamment à travers de prochaines propositions que suggèrerait aux deux parties M. Ross.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Quotidien d’Oran