Le Maroc s’attaque au blanchiment d’argent

Zouheir Chorfi, directeur du Trésor et des Finances Extérieures, a déclaré à Magharebia que le blanchiment a des répercussions négatives sur l’économie nationale et menace sa stabilité en facilitant l’enracinement de la criminalité financière organisée. Il explique que la qualité des services financiers offerts combinée à un faible contrôle ont fait du Maroc un lieu de prédilection de bon nombre de criminels désireux d’y mettre à l’abri l’argent collecté d’une manière frauduleuse.

Le Procureur du Roi auprès de la Cour Suprême, Moulay Taib Cherkaoui, indique que le Maroc est contraint de se protéger à l’échelle internationale pour éviter de devenir l’entonnoir des mafias internationales en quête de la moindre brèche pour s’installer dans un pays. La région du nord est considérée comme la première pourvoyeuse d’argent sale à cause de l’économie du cannabis et de l’immigration clandestine. Abdelhamid Awad, président du groupe pour l’Unité et l’Egalité, a affiché sa satisfaction lors de l’adoption de cette nouvelle loi, affirmant que ce texte va permettre d’empêcher l’apparition de fortunes amassées de façon illicite.

M. Cherkaoui a expliqué à Magharebia que la loi sur la lutte contre le blanchiment de capitaux interdit l’exploitation du système financier à des fins criminelles et l’introduction de capitaux provenant d’activités criminelles ou illégales dans l’exercice économique et financier au Maroc. Il déclare que plusieurs entités sont impliquées dans le dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux, dont les établissements de crédit, les banques et les sociétés holding offshore, les sociétés financières, les compagnies d’assurance et de réassurance, les contrôleurs des comptes, les comptables externes, les conseillers fiscaux.

Synthèse de Rayane
D’après Magharebia