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Le Polisario et le Maroc négocient

mardi 19 juin 2007, par Rédaction

Le Front Polisario qui négocie avec le Maroc sur le Sahara Occidental affirme qu’il ne fera aucune concession sur le droit à l’autodétermination des sahraouis.

Le Maroc et le Front Polisario en conflit sur le Sahara Occidental

Contacté par la Chaîne III de la radio nationale, M. Kheddad, membre de la délégation sahraouie qui mène des négociations directes avec le Maroc sous l’égide de l’ONU près de New York, a indiqué que “l’autodétermination appartient au peuple sahraoui et nul n’est en mesure de faire des concessions sur cette question qui relève de la souveraineté. C’est uniquement le peuple sahraoui qui peut en décider”. “Nous avons été élus en tant que leaders ou dirigeants du Front Polisario sur la base de ce programme, c’est-à-dire l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Donc, il n’ y a aucune concession (...) sur un principe démocratique”, a ajouté M. Kheddad, coordonnateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso). “Nous ne demandons pas l’impossible. Nous demandons que notre peuple soit consulté sur son avenir”, a encore souligné M. Kheddad.

S’agissant des négociations, entamées hier à Manhasset, près de New York, le représentant du Front Polisario a estimé que “si le Maroc insiste à ce que son projet (d’autonomie) soit le point de départ des négociations, il les condamnera à l’échec”. “En cas d’échec des négociations, les Sahraouis seront obligés de se défendre par leurs propres moyens et, par conséquent, revenir à la lutte armée”, a-t-il encore ajouté. Réitérant “la bonne foi” de la partie sahraouie, dans ces négociations directes, en vue de parvenir à “une solution juste du conflit de décolonisation du Sahara occidental”, M. Kheddad a indiqué que “nous n’épargnerons aucun effort pour que ces négociations aboutissent, conformément à la légalité internationale et aux appels du Conseil de sécurité de l’ONU”. Il a toutefois relevé qu’il ne voyait “malheureusement, pour le moment, aucun signe encourageant, aucun signe de bonne volonté” de la partie marocaine. Un dialogue de sourds qui montre qu’après le premier jour des négociations, on est encore loin de faire l’unanimité sur l’appel du Conseil de sécurité d’aller à des négociations "directes de bonne foi et de sans conditions".

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté