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Le bâtiment sauve la croissance en Algérie

jeudi 22 février 2007, par Bilal

La forte croissance du secteur du bâtiment en Algérie a permis à l’économie algérienne d’atteindre une croissance hors hydrocarbures de 4,8% en 2006.

La croissance de l’Algérie sauvée par le secteur de la construction.

Mais la croissance globale de l’économie algérienne reste faible, aux alentours de 3%, au lieu de 4,5% prévus, à cause du recul de la production d’hydrocarbures, notamment le gaz naturel, conséquence des accidents survenus au niveau de la zone industrielle de Skikda. Les bonnes nouvelles viennent du côté des réserves de change de l’Algérie qui ont augmenté pour atteindre un nouveau record historique de 78 milliards de dollars, selon des prévisions de clôture contenues dans le communiqué d’un conseil interministériel rendu public hier. La croissance de 2006 a été tirée par les secteurs du BTPH ( 10 %), des services ( 5 %), de l’agriculture ( 4,9 %) et par le secteur industriel public et privé ( 3%).

On le voit : le BTPH est le secteur le plus actif, grâce notamment au plan quinquennal de consolidation de la croissance économique de 140 milliards de dollars (2005-2009). Avec une petite croissance de 3%, le secteur industriel ne profite pas pleinement de l’amélioration du cadre macro-économique de l’Algérie. L’agriculture ne réalise pas également des résultats spectaculaires, avec une croissance au-dessous de moins de 5%, malgré les sommes colossales dépensées pour sa relance. Le gouvernement avance une production de 40 millions de quintaux, mais le pays reste confronté à d’importantes augmentations des prix de certains produits comme la pomme de terre et la tomate.

Selon les conclusions de ce conseil interministériel consacré à l’état de l’économie nationale durant l’exercice écoulé, l’inflation a été contenue à 2,5 %, le chômage a continué à diminuer jusqu’à atteindre 12,3 % en octobre 2006, et l’endettement extérieur a été ramené à 4 % du PIB contre 15 % en 2005, dans un contexte d’excédent de la balance des paiements et de réserves de change correspondant à 38 mois d’importations. Si le chiffre sur la dette ne fait pas de doute, celui du taux de chômage est discutable et la précarité a gagné le monde du travail. Le taux d’inflation est, également, sujet à discussion à cause de la forte augmentation des prix de certains produits alimentaires et de l’immobilier. L’évolution des ressources disponibles en 2006 s’est traduite, en termes réels, par une hausse de la consommation finale au rythme de 3,2% et de l’investissement au taux de 7,1%, par rapport à 2005.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran