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Le bilan de la stratégie industrielle de l’Algérie jugé mitigé

dimanche 1er février 2009, par Samir

La nouvelle stratégie industrielle mise en place en Algérie n’a pas encore permis de développer l’industrie algérienne selon les économistes d’OBG.

La stratégie industrielle de l’Algérie.

Dans son dernier rapport consacré à un état des lieux et des perspectives du secteur industriel en Algérie, Oxford Business Groupe (OGB) conclut que les efforts déployés pour élargir la base industrielle de l’Algérie se sont traduits par un succès mitigé malgré l’engagement du gouvernement à promouvoir le secteur manufacturier, initialement à travers des investissements directs mais aussi à travers un processus de privatisation. Le rapport reprend des données de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) selon lesquels l’industrie contribue pour 5% au Produit intérieur brut (PIB) national, et les produits finis ou semi-finis représentent moins de 1,5% des exportations. En comparaison, le secteur des hydrocarbures contribue à hauteur de 30% au PIB national et représente 97,5% des exportations. Les auteurs du rapport font également ressortir qu’une grande partie de la production industrielle nationale est destinée au marché local, notamment au secteur du bâtiment qui a reçu l’appui du gouvernement à travers un programme de 15 milliards de dollars visant à améliorer les infrastructures, à résorber la pénurie actuelle de logements et à accroître les capacités de production d’énergie.

Dans les années 80, la politique industrielle du gouvernement consistait à renforcer le secteur public en Algérie. Cette stratégie s’appuyait sur la nationalisation des entreprises existantes ainsi que sur la création de nouvelles branches industrielles. Néanmoins, après avoir créé ou nationalisé plus de 1.000 entreprises publiques, dont près de 200 spécialisées dans la production industrielle, l’Algérie a entamé un processus d’évaluation de ces mêmes entreprises au début des années 90. Une série d’études a révélé que plusieurs d’entre-elles étaient peu rentables ou représentaient une ponction sur le budget de l’Etat. Par conséquent, certaines ont dû fermer leurs portes ou fusionner tandis que la plupart ont été vouées à la privatisation. Par ailleurs, selon une étude publiée par le Réseau Euroméditerrannéen d’Agences de promotion des investissements, il y avait 174 entreprises publiques algériennes vouées à la privatisation en 2005, dans le domaine de l’électronique, des métaux, de la chimie et des services hydrauliques.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier