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Le cancer du poumon progresse en Algérie

dimanche 20 novembre 2005, par Rédaction

L’Algérie enregistre plus de 3.000 nouveaux cas de cancer du poumon chaque année. Un chiffre qui donne froid au dos, si l’on sait que ce type de cancer tue chaque année pas moins de 4.000 algériens.

Le cancer du poumon explose en Algérie du fait du tabagisme de plus en plus précoce.

En effet, lors d’une conférence de presse, animée en prélude d’une journée scientifique sur le médicament générique en oncologie, prévue le 27 novembre prochain dans la capitale, le Dr Ameur, président de la Société algérienne d’oncologie thoracique (SAOT), a affirmé que ce chiffre est appelé « à connaître une ascension dans les décennies à venir dans la mesure où les Algériens commencent à fumer dès leur jeune âge et les aides au sevrage du tabagisme n’existent pas en Algérie ».

Pour rappel, les maladies provoquées par le tabagisme tuent chaque année en Algérie pas moins de 15.000 personnes, dont 4.000 cas dus au cancer du poumon, selon une étude présentée en mai dernier par le chef de service des maladies respiratoires de l’hôpital Mustapha, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le tabagisme. Le Dr Ameur a indiqué, à cet égard, que le cancer thoracique est la variété du cancer qui tue le plus chez l’homme et sa prise en charge médicale revient cher aux autorités sanitaires. « Pas moins d’un milliard de dollars sont déboursés annuellement pour l’achat des médicaments en oncologie », a-t-il fait savoir.

« Sur 100 nouveaux cas de cancer pulmonaire diagnostiqués, plus de 80 personnes trouvent la mort dans les 5 années qui ont suivi le diagnostic », a-t-il encore affirmé, estimant que « 75% des personnes atteintes par ce cancer se retrouvent dans l’obligation de suivre une chimiothérapie ». Un traitement qui revient cher à l’Etat puisqu’il coûte, a-t-il dit, « entre 8.000 DA et 10.000 DA par séance et par malade ». Même si elle n’apporte pas une survie réelle, cette thérapie améliore, tout de même, le vécu des malades, a-t-il ajouté. A ce titre, le Dr Ameur a indiqué que le secteur public est dans l’incapacité d’assurer une prise en charge gratuite, régulière et ininterrompue aux malades atteints par le cancer thoracique en raison du coût élevé du traitement.

L’alternative serait, selon le Dr Ameur, de développer l’utilisation du médicament générique qu’il considère comme « un des éléments qui pourraient nous permettre de faire des économies ». « Le combat pour essayer d’augmenter le taux de consommation du générique en Algérie est un combat de citoyen », a-t-il déclaré, soulignant toutefois que « l’exigence de qualité doit être nécessaire et dépendre exclusivement de l’Etat ».

Synthèse de Rayane
D’après Le Quotidien d’Oran