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Le capital d’Algérie Télécom intéresse les émiratis

dimanche 28 janvier 2007, par Ahlem

L’ouverture annoncée du capital d’Algérie Télécom semble intéresser la société Emirates Telecommunications Corporation (Etisalat) qui se dit prête à investir trois milliards de dollars dans le groupe algérien.

Le siège d’Algérie Télécom.

« Le gouvernement algérien a annoncé l’ouverture du capital d’Algérie Télécom, l’année dernière. Selon les informations que nous possédons, cette échéance à été prolongée de quelques mois. Nous attendons, actuellement, le lancement officiel des appels d’offres ». Plaçant la barre très haut, Hassen Omrane, qui a succédé à Ibrahim Wareth, a déclaré que l’apport d’Etisalat dépassera les deux milliards de dollars. « Nous sommes, ajoute-t-il, disposés à investir trois milliards s’il le faut ». Ce n’est pas la première fois que cette société, dont le siège est à Abou- Dhabi, révèle son intérêt pour le marché algérien. Etisalat lorgne du côté du Maghreb à la recherche de nouveaux marchés. L’entreprise s’est mise en pôle position dans la perspective du redéploiement capitalistique d’Algérie Télécom, sans pour autant dévoiler le montant de son investissement.

L’ouverture du capital d’Algérie Télécom semble intéresser plusieurs géants mondiaux des télécommunications D’autres opérateurs dont France Télécom affichent la même ambition. Selon les experts, l’offre des Emiratis, si une suite lui est réservée, constituera l’une des plus grandes transactions depuis l’amorce du processus de privatisation en Algérie. En effet, un tel investissement dépasse celui engagé, dans le cadre de la privatisation, du complexe El Hadjar à Annaba, ou encore celui du groupe Enad, repris par le groupe allemand Henkel. La société émiratie croit en ses chances. Son président-directeur général estime que sa société répond au profil. « Dès que l’appel d’offres sera émis, nous y répondrons », a assuré le P-DG d’Etisalat. Mohamed Omran n’a pas caché, cependant, l’intérêt de son entreprise pour l’Algérie. « C’est un des très grands marchés (de téléphonie) dans la région ».

Cet intérêt prouve aussi que les problèmes auxquels a fait face l’opérateur historique en 2006, avec l’incarcération de son P-DG, n’a pas affaibli la boite aux yeux des partenaires potentiels, ni réduit de sa valeur. Le gouvernement a amorcé, pour rappel, le processus de privatisation de l’entreprise publique en 2004. La banque d’affaires espagnole, Santander a été désignée pour mener à bien les études. L’Etat algérien restera majoritaire dans le capital de l’opérateur historique, Algérie Télécom, selon le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. Fondée en 1976, Etisalat détient le monopole sur le marché émirati. Son capital social est détenu - en partie -par l’Etat en partenariat avec des investisseurs privés des Emirats. Etisalat, est aussi le deuxième opérateur de la téléphonie mobile en Arabie Saoudite.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après l’Expression