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Le climat des affaires en Algérie selon le FCE

lundi 19 mars 2007, par Rédaction

La mise en oeuvre de la stratégie industrielle en Algérie semble être une préoccupation majeure du Forum des chefs d’Entreprises.

Alger - Algérie

Le président du Forum des chefs d’Entreprises (FCE), M. Réda Hamiani, relève l’incapacité de l’administration économique à réaliser un tel objectif. “Nous considérons que notre administration économique est incapable de traduire sur le terrain la somme de bonnes volontés et les riches idées que contient le rapport”, soulignera-t-il. Car, actuellement, arguera-t-il, les opérateurs économiques en Algérie souffrent d’un environnement caractérisé par une bureaucratie épouvantable, un parcours difficile pour les créateurs d’entreprises et un système bancaire qui a montré ses limites.

“Avec quel moyen va-t-on transmettre cette stratégie sur le terrain et au niveau des entreprises ?” s’est interrogé le président du FCE. L’autre point qui préoccupe le premier dirigeant du forum a trait au “volontarisme” politique exprimé par l’État en Algérie. Tout en reconnaissant et saluant les décisions prises à ce propos par les pouvoirs publics à travers l’élaboration d’un programme, il estime, toutefois, que le développement ne se décrète pas. “Il faut l’adhésion des concernés”, expliquera-t-il. Pour lui, il faut que l’acte d’investir suive et l’administration économique accompagne.

M. Hamiani avoue qu’au forum, les adhérents au nombre de 160 et 250 entreprises sont relativement satisfaits des progrès enregistrés pour l’amélioration de l’environnement économique, mais il mettra un bémol : “Notre administration, que ce soient les banques, les douanes, les impôts..., n’est pas orientée globalement pour être en appui, en soutien des décideurs à caractère économique, notamment les chefs d’entreprise pour concrétiser l’objectif du développement de la croissance.” L’administration n’a pas, précisera-t-il, à “tatillonner” sur les procédures qui se traduisent in fine en des bâtons dans les roues.

Le libéralisme du FCE appelle à plus d’initiative du privé et moins d’emprise de l’État et de l’administration. “Notre libéralisme ne veut surtout pas dire absence de l’État”, ajoutera-t-il. Sur le plan économique, l’État doit, au contraire, affirmera-t-il, intervenir à travers des mesures de régulation et d’arbitrage. C’est à lui, poursuivra-t-il, de rééquilibrer sur le plan social ce que la mécanique libérale engendre comme défauts, à savoir une mauvaise répartition des revenus. “Une fois les richesses créées, il faut que l’État s’arroge le droit pour que la répartition de celles-ci se fasse sur la base de principes liés à la solidarité et de justice sociale. Il ne faut pas confondre les rôles, les richesses sont créées par l’entreprise”, insistera-t-il.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté