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Le déficit d’attractivité de l’Algérie

mardi 1er août 2006, par Rédaction

Améliorer l’attractivité de l’Algérie, jugée très moyenne, doit être une priorité du gouvernement algérien pour séduire les investisseurs étrangers et attirer les IDE, selon la dernière note du CNES.

Le déficit d’attractivité de l’Algérie.

En matière d’investissements directs étrangers (IDE), le nombre de projets a pratiquement doublé en 2005 en Algérie. Cependant en dollars, ce nombre a accusé une baisse presque de moitié, après avoir dépassé les six milliards de dollars en 2004. La note de conjoncture du CNES, abordant l’investissement dans notre pays, relève que l’ANDI a avalisé depuis 2001 quelque 7.000 projets dont une partie est entrée en exploitation totale et une autre en cours de réalisation. Ce qui équivaut, souligne le CNES, à plus de 1.000 milliards de dinars, soit environ 10 milliards de dollars.

Pour l’année 2005, souligne encore la note du CNES, l’ANDI a enregistré plus de 2.500 projets hors hydrocarbures d’un montant global de 511 milliards de dinars, soit près de 6 milliards d’euros de déclarations d’investissement, si l’on se réfère aux statistiques du réseau ANIMA (agence euroméditerranéenne de promotion des investissements) en 2005 qui font état de 93 projets réalisés en Algérie par des investisseurs étrangers et encore hydrocarbures compris. Mieux encore, si on se réfère aux chiffres avancés par l’ANDI pour l’année 2005 qui traduisent le traitement de 85 dossiers de projets d’IDE pour une enveloppe de près de 1,5 milliard de dollars qui a été surtout boostée par les télécoms, on relève que l’Algérie a besoin d’une nette amélioration de l’attractivité.

Le CNES abordera enfin le foncier industriel, véritable talon d’Achille de l’Algérie, en indiquant que la contrainte ne semble pas se desserrer, malgré les réarrangements introduits. La note de conjoncture relève en ce sens que les résultats des enquêtes réalisées sur la question et effectuées au niveau des 72 zones industrielles et des 460 zones d’activité que compte l’Algérie ont révélé que 30% de la superficie totale de ces espaces, soit 22.000 hectares, sont disponibles. Et d’ajouter que environ 7.000 hectares sont inoccupés au niveau des zones industrielles et des zones d’activité.

D’une manière globale, note le CNES en abordant le climat des affaires et de l’investissement, le flux des IDE aujourd’hui favorable aux pays émergents de l’Asie tels que la Chine s’explique en partie par leurs avantages comparatifs sur le plan de la qualification de la main-d’œuvre. Ceci pour dire que l’amélioration de l’attractivité par le coût du travail mais aussi par la qualification semble de plus en plus s’imposer pour un pays qui comme l’Algérie est confronté au double défi du chômage de masse et de la demande en main-d’œuvre qualifiée.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran