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Le dollar pèse sur les importations de l’Algérie en 2008

mardi 29 juillet 2008, par Bilal

Le coût des importations de l’Algérie a fortement augmenté en 2008 en raison de la baisse du dollar et de la hausse des prix alimentaires sur le marché international.

Les importations de l’Algérie en hausse 2008 en partie à cause du dollar.

Les importations globales de l’Algérie ont atteint 17,91 milliards de dollars durant le 1er semestre 2008, en hausse de 37,70% par rapport à la même période de 2007. L’augmentation est très substantielle et traduit directement la crise des prix de ces produits sur les marchés mondiaux. On le constate arithmétiquement, le bénéfice pour la trésorerie du pays de la hausse des prix pétroliers est fortement réduit par l’augmentation des prix de ses importations. Sur un plan plus économique, l’Algérie importe donc massivement de l’inflation, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur ses équilibres internes. Mais au-delà de cette observation d’évidence, ces chiffres confirment sans équivoque le caractère marginal, pour ne pas dire symbolique, de la production nationale. Les discours et les programmes annoncés s’avèrent, année après année, toujours aussi inopérants. Cette situation, déjà globalement inacceptable, revêt un caractère proprement scandaleux pour le secteur pharmaceutique. Les achats de médicaments sont passés de près de 684 millions de dollars au premier trimestre 2007 à près de 775 millions pour la même période de cette année.

Cette hausse est la résultante directe d’une politique sectorielle caractérisée par l’incohérence et la mise en oeuvre absurde de normes inappropriées. De fait, l’obligation d’investir imposée aux importateurs de produits pharmaceutiques a été levée au nom de l’adhésion aux principes de liberté du commerce dans la perspective de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC. Outre le fait que certains opérateurs aient déjà investi et se retrouvent donc dans une position affaiblie par rapport à leurs concurrents qui se sont bien gardés de le faire, la levée de l’obligation d’investir est un avantage sans contrepartie - à la limite de l’enrichissement sans cause - pour les producteurs étrangers et des importateurs dont les bénéfices, déjà énormes, ont été copieusement améliorés par la mansuétude d’une administration sourde, aveugle et impotente. Cette tendance haussière de la facture pharmaceutique de l’Algérie ne risque pas de s’inverser sans, au minimum, la remise en cause immédiate d’une stratégie de conformité aux normes de l’OMC. Les données du CNIS et la réalité prédatrice du commerce libéralisé des médicaments sont à mettre en perspective avec les critiques récentes des pratiques destructrices de certains investisseurs étrangers et nationaux, plus soucieux de transférer leurs dividendes trop facilement acquis que de s’impliquer dans la production interne.

Synthèse de Bilal, www.algerie-dz.com
D’après Le Quotidien d’Oran