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Le droit des affaires en Algérie

dimanche 2 décembre 2007, par Kahina

Le développement du droit des affaires en Algérie a été le thème d’une conférence organisées à Alger sur la médiation dans le secteur économique.

Le droit des affaires peu développé en Algérie.

Les experts présents à la conférence s’accordent sur le principe que la médiation d’affaires offre une très bonne alternative aux voix traditionnelles (procès et arbitrage), souvent lentes, coûteuses et parfois opaques. Il est reconnu, à travers le monde, que les tribunaux sont surchargés et que, de ce fait, les décisions de justice tardent à être rendues et forcément à être exécutées. L’Algérie n’échappe pas à ce phénomène accentué par la qualité des décisions rendues qui n’incitent pas les investisseurs étrangers à s’en remettre. Il existe une véritable défiance à l’égard des juridictions nationales, notamment en matière commerciale. Le principe de la médiation consiste à désigner un tiers neutre dénommé médiateur pour aider les parties en litige à clarifier leurs points de vue respectifs, leurs désaccords et les moyens d’aboutir à un compromis.

Maître Farid Ben Belkacem du Centre algérien de médiation, et M. Ackerman, expert en médiation de la Chambre algéro-allemande, ont expliqué à l’assistance, constituée, malheureusement, essentiellement de juristes, les procédures de médiation. Une pratique nouvelle en Algérie. La Chambre algéro-allemande a eu déjà à intervenir comme médiateur pour aplanir des différends commerciaux entre des entreprises algériennes et allemandes. Cinq cas ont été traités, révèle le directeur général de la Chambre algéro-allemande. C’est peut-être peu par rapport à une centaine de conflits d’affaires. Cependant, la méthode - la médiation - permet aux deux parties de trouver des solutions rapides, durables et moins coûteuses et, surtout, de poursuivre leurs relations commerciales. Si les entreprises allemandes, plus organisées, sollicitent la Chambre algéro-allemande, les entreprises algériennes semblent méconnaître la procédure. Beaucoup d’entreprises, notamment les PME/PMI, pourraient demain se lancer dans l’exportation, et avec l’adhésion prochaine de l’Algérie à l’OMC et la ratification de plusieurs accords internationaux, il est plus que recommandé d’utiliser l’une ou l’autre des procédures en fonction de l’importance des enjeux.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après Liberté