Le gouvernement veut prévenir le surendettement des ménages en Algérie

L’interdiction des crédits à la consommation a aussi pour ambition d’orienter l’emprunt vers l’acquisition de logements et de réguler le marché des véhicules tout en favorisant l’investissement sur le marché national. Tels sont les arguments du ministre des Finances, M. Karim Djoudi, présentés lors de l’interview accordée récemment à l’APS. Rappelant qu’il existe trois formes de crédits à la consommation en Algérie, à savoir le crédit immobilier (exempt de la disposition de la LFC 2009), le crédit véhicule et le crédit pour l’acquisition de biens durables, le ministre a souligné que « c’est le crédit véhicule, offert par les seules banques privées, qui est prédominant ».

« Celui-ci porte sur des véhicules produits sur les marché internationaux où se créent de ce fait la richesse et l’emploi », a-t-il argumenté. Deux risques sont à considérer sur ce plan, selon M. Djoudi, qui explique que « les ménages, de façon naturelle, risquent d’atteindre des situations de surendettement préjudiciables » et qu’« en parallèle les importations des véhicules continuent à augmenter ». Il a rappelé que pour la seule année 2008, le montant des importations de véhicules de tourisme et utilitaires a atteint 3,5 milliards de dollars. Interrogé sur le devenir des banques privées étrangères installées en Algérie à l’exemple de Cetelem et City Bank, qui ont centré le gros de leur activité sur le créneau du crédit à la consommation, le ministre a tenu à souligner que « l’activité des banques c’est le financement, qui n’est pas seulement cantonné aux crédits aux particuliers, mais englobe également les financements des entreprises et uniquement des entreprises privées ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant