Le marché des assurances en Algérie progresse

Le Conseil national des assurances (CNA) a estimé, dans un rapport sur le bilan des activités des assurances pour le second semestre 2006, rendu public hier, que le taux de 6% est proche de la norme internationale. En tout cas, l’ampleur est telle que les assureurs entrevoient de mettre en place une passerelle de solidarité pour lutter contre le phénomène. Mais pour le CNA, « l’Algérie est dans les normes, comparativement a ce qui se passe ailleurs », selon son secrétaire permanent, M. Abdelmadjid Messaoudi, en présentant le bilan lors d’une rencontre avec la presse au siège de l’organisme qu’il préside, démentant par là même « certaines estimations internationales évaluant ce taux à 40% pour l’Algérie ».

Le manque à gagner pour la compagnie SAA, induit par la pratique du camouflage, est de l’ordre de 100 millions par année, et ce depuis 2001, selon les informations communiquées par le représentant de cette compagnie publique, M. Belaribi Abdelmalek, chef de division marketing, en dépit du lancement de l’opération baptisée « Alpha » destinée à la lutte contre la fraude en matière d’accident en Algérie. Quant au bilan, il ressort que le secteur a réalisé, durant le second trimestre 2006, un chiffre d’affaires de 10,9 milliards de dinars, en hausse de 6,9% par rapport à la même période de 2005. Comme de tradition, les branches « assurance automobile » et « assurance transport » se taillent la part du lion avec des taux respectifs de 14% et 9%.

L’assurance automobile a gagné environ trois points sur les autres branches, passant de 40% en 2005 à 43% en 2006 du bilan total. Analysant ces chiffres, Abdelmadjid Messaoudi fera remarquer que le développement du crédit à la consommation en Algérie, en particulier automobile, continue d’être le facteur essentiel des augmentations enregistrées dans cette branche. La branche « assurance de personnes » s’est aussi distinguée par une nette progression (+16,4%) que se justifie principalement par la souscription des contrats d’assurance vie « remboursement crédit » exigée par les banques dans le cadre des crédits à la consommation. La branche IARD (assurance industrielle) a, par contre, connu une légère régression (-1,1%), due essentiellement à la non- comptabilisation d’une partie des primes des contrats signés par Sonatrach, un des plus gros contributeurs durant le second trimestre.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran