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Le mobile surclasse l’Internet en Algérie

mardi 17 mai 2005, par nassim

Malgré les efforts des autorités algériennes, l’Internet a du mal à décoller en Algérie, laissant la voie libre pour le mobile qui s’est largement démocratisée ces dernières années.

L’Algérie souffre d’un retard inquiétant dans la démocratisation d’Internet.

L’Algérie a consacré plus de 24 milliards de DA, dans le cadre du Plan de soutien à la relance économique, au développement du secteur des télécommunications. C’est ce qu’a indiqué M. Boudjemâa Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, lors de l’ouverture, hier, à l’hôtel Sheraton, de la Conférence régionale des pays arabes sur le développement des télécommunications. Le ministre a déclaré : “Plus de 16 milliards de DA ont été dégagés pour le développement des infrastructures et 50 milliards de DA pour couvrir l’ensemble des activités du secteur, dont la nouvelle ville technologique de Sidi-Abdellah.”

Continuant sur sa lancée, il a souligné que “le nombre d’abonnés au réseau téléphonique mobile dépasse, aujourd’hui, 7 millions et celui des internautes est estimé à 1,5 million”. De même, il a affirmé : “Nous avons recensé près de 11 148 établissements scolaires connectés à internet”, tout en soutenant, dans la foulée, qu’“il y a 23 000 km de lignes téléphoniques en fibre optique, en Algérie, et nous comptons atteindre 35 000 km de lignes fibre optique d’ici fin 2005”.

Les statistiques du ministère font ressortir près de 4 045 cybercafés, sur l’ensemble du territoire national, dont 1 700 sont connectés, selon M. Nouar Harzallah P-DG de l’Eepad, à l’Adsl ou l’internet à haut débit.
Selon les chiffres de l’Union internationale des télécommunications (UIT), “57% des opérateurs historiques étaient entre les mains de l’État, dans les pays arabes, alors que 43% d’entre eux relevaient en partie du secteur privé”. Les experts de l’UIT ont estimé que “69% des services mobiles cellulaires des pays arabes ont été ouverts à la concurrence, en 2004, et près de 71% des marchés des fournisseurs de services internet sont soumis à la concurrence”.

Pour les analystes de l’UIT, “la téléphonie mobile dans les pays arabes suscite une forte demande qui ne cesse de croître”. Et d’ajouter : “La croissance du nombre d’abonnés à la téléphonie mobile et du niveau de recettes doit être attribuée, en partie, aux faibles niveaux du service de téléphonie fixe, la réduction des tarifs, à l’introduction du service prépayé et à l’ouverture des marchés de la téléphonie mobile à la concurrence.” Ils ont recensé, en outre, “plus de 35,8 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, dont les pays arabes étaient desservis par plus de 40 opérateurs à fin 2003, soit une pénétration moyenne du téléphone mobile de 11,8 pour 100 habitants”.

Il y a, également, près de 11,2 millions d’utilisateurs de l’internet dans les pays arabes, soit un taux de pénétration de 3,7%. Cette communauté d’internautes est desservie, selon les spécialistes de l’UIT, par plus de 36 opérateurs de réseaux de communication de données et près de 300 fournisseurs de services internet.
Il y a lieu de noter que cette conférence régionale, qui s’étalera jusqu’à demain, entre dans le cadre de la préparation de la Conférence mondiale du développement des télécommunications, prévue à Doha (Qatar), du 7 au 15 mai 2006.

Par Faïçal Medjahed, liberte-algerie.com