Accueil > ECONOMIE > Le moral des chefs d’entreprises en Algérie stagne

Le moral des chefs d’entreprises en Algérie stagne

mercredi 12 avril 2006, par Ahlem

La conjoncture économique en Algérie, jugée moyennement favorable, n’a pu relancer le moral des patrons algériens, selon le Forum des chefs d’entreprises (FCE).

Les craintes suscitées par la grippe aviaire ont eu de graves conséquences économiques sur la filière avicole en Algérie.

Plus inquiétant, 41% des chefs d’entreprises interrogés par le FCE ont fait état d’une baisse de leurs commandes contre seulement 13% qui ont fait état d’une augmentation. « L’intention d’augmenter la production dans les trois prochains mois est exprimée par 55% des chefs d’entreprises alors que 34% sont pour le maintien du niveau actuel et 11% sont plutôt pour une réduction », indique la lettre du FCE.

L’augmentation des prix d’achat des intrants a été ressentie par le tiers des chefs d’entreprises algériens interrogés, alors qu’un entrepreneur sur trois affirme que les prix sont restés stables et seulement 4% des patrons font état d’une baisse. L’entrée en vigueur en septembre dernier de l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE n’a pas fait baisser les prix des intrants industriels. La baisse des droits de douane sur les matières premières importées d’Europe a été, en effet, compensée par la hausse vertigineuse des prix des matières premières et de l’euro par rapport au dollar.

Le FCE relève la situation difficile de l’industrie publique nationale, en dehors des hydrocarbures (4,2%), de l’énergie (11%) et des industries extractives (14%). Les chiffres concernent le dernier trimestre 2005. « Pour le septième trimestre consécutif, le niveau de production de l’industrie manufacturière publique est baissier. Sur les sept secteurs composant cette industrie, deux seulement (matériaux de construction et chimie) connaissent une croissance de leur production.

La privatisation et la préférence affichée par le gouvernement pour la conclusion des marchés publics ne sont pas faites pour inverser cette tendance », analyse le FCE. Autre situation préoccupante, l’augmentation des prix en Algérie, qui est en moyenne de 2% en janvier par rapport à décembre dernier. La hausse des prix agricoles frais est la principale raison de cette inflation, précise le FCE.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran