Le point sur les chantiers de l’Algérie

De nombreux ministres ont été entendus par le président Abdelaziz Bouteflika même si, en ce qui concerne l’économie, les deux principaux départements sont ceux des finances et de l’industrie. Contrairement à l’intitulé du ministère, ce n’est pas le tissu industriel qui a de l’importance car son apport dans la croissance de l’Algérie ne cesse de baisser depuis plusieurs années. Malgré cette réalité, le ministère a toujours bon espoir que la transformation du cadre de la production soit achevée. C’est d’ailleurs l’un des deux axes fondamentaux sur lesquels s’articule la stratégie de croissance de l’économie. Le ministère a toujours expliqué que la stratégie est menée au moyen d’un ensemble de politiques globales qui visent à améliorer la compétitivité et l’efficience de l’entreprise algérienne. Les récentes déclarations d’Ouyahia devant les membres du FCE sur l’importance de l’entreprise nationale rejoignent les objectifs de cette stratégie. Il est aussi signalé que la mise en œuvre de ces politiques est conduite à travers plusieurs grands chantiers que l’Algérie mène de front depuis plusieurs années et qui concernent, notamment, la promotion des investissements, la mise à niveau des entreprises, la régulation de l’activité industrielle, la privatisation et le redéploiement du secteur économique.

Ces actions ne peuvent être conduites sans la transformation structurelle du système économique, qui est un autre axe fondamental de la stratégie de croissance de l’Algérie. Cette transformation est conduite à travers d’importantes réformes économiques mises en œuvre par le lancement d’un ensemble d’autres grands chantiers et qui portent, en particulier, sur le système monétaire et le marché des capitaux, le marché du foncier économique et le marché des biens et services. On voit bien que l’industrie n’est pas la seule à être prise en considération par le ministère de l’Industrie dont les responsables sont conscients que d’autres sphères de l’économie entrent aussi dans l’effort de réformes globales en Algérie. Ces transformations sont porteuses de mutations profondes et imposent des défis considérables, selon les termes employés par le ministère, qui ajoute que l’Algérie est déterminée à relever le challenge, guidée en cela par un cap constant qui est celui de poursuivre son engagement pour un développement durable tout en accélérant sa transition vers une économie de marché efficiente et résolument inscrite dans l’irréversible processus de mondialisation en cours. L’envergure et l’ampleur des investissements qu’elle a engagés à cette fin en témoignent car près de 200 milliards de dollars d’investissements publics et privés sont attendus pour la période 2005-2009, notamment dans les équipements lourds et les infrastructures de base, ajoute le ministère.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté