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Le pouvoir d’achat en Algérie bousculée par l’inflation

mardi 11 décembre 2007, par Rédaction

Le pouvoir d’achat des travailleurs en Algérie continue de subir les effets de l’inflation dûe notamment à la hausse des prix des produits de large consommation.

Un marché de légumes en Algérie.

Malgré la prochaine entrée en vigueur de la nouvelle grille des salaires en Algérie, on s’attelle dans l’entourage de Sidi Saïd à réfléchir à la meilleure manière d’atténuer les effets d’un véritable effondrement du pouvoir d’achat des travailleurs. Et ce n’est donc pas sans raison que la principale revendication du dernier congrès, celle d’un Smig à 15.000 dinars, revient au-devant de l’actualité syndicale pour constituer le challenge par excellence pour engager la course contre l’inflation. Car, du côté de l’UGTA, on déclare volontiers que l’objectif d’un SMIG à 12.000 dinars autour duquel les syndicalistes avaient engagé la bataille, constituait dans un contexte relativement stable de prix de produits de large consommation abordables, un acquis certain pour les travailleurs. Et pour cause, la barre des salaires à atteindre a été placée, dit-on, encore en fonction d’un pouvoir d’achat du travailleur qui restait dans les limites du raisonnable.

Autrement dit, la centrale syndicale avait fonctionné dans sa stratégie d’amélioration du pouvoir d’achat avec les prix d’avant juillet 2007. Face à la dégradation du pouvoir d’achat, évidemment, la marge de manoeuvre syndicale ne peut aller au-delà de la revendication salariale et des indemnités de travail pour relativiser les effets de l’inflation en tendant vers une vérité des salaires. Mettre un frein à la hausse effrénée des prix des produits de large consommation en Algérie, c’est manifestement l’affaire du gouvernement qui doit à un moment ou un autre, pour limiter les dégâts, se libérer du diktat de la liberté des prix imposés par le système de l’économie de marché. Ici, bien sûr, il n’est nullement question de faire valoir l’idée d’une administration des prix, mais de la possibilité de créer les conditions qui favorisent une vérité des prix. Une vérité des prix qui reste possible grâce à l’optimisation de mécanismes qui ne sont point à inventer, puisque ils existent déjà en Algérie et ayant fait leurs preuves sous d’autres cieux. Des économistes ont préconisé en ce sens, de mobiliser les moyens nécessaires à une connaissance précise des éléments qui déterminent les prix des principaux produits de large consommation mis sur nos marchés et réduire ainsi, grâce à un contrôle soutenu, toutes les manoeuvres spéculatives visant l’enrichissement rapide.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran