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Le proposition du Maroc rejetée par la RASD

mardi 6 février 2007, par Kahina

Le projet d’autonomie que tente d’imposer le Maroc au peuple du Sahara Occidental a été rejeté par le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD), Salek Ould Salek.

Mohamed Abdelaziz dénonce la politique coloniale du Maroc au Sahara Occidental.

"Le droit à l’autodétermination et à l’indépendance est un droit sacré du peuple sahraoui. C’est un droit qui n’est pas négociable, et il n’appartient ni au Front Polisario ni au Maroc de le confisquer ou le modifier", a déclaré le diplomate sahraoui au cours de la conférence de presse. Dans une déclaration préliminaire de 3 pages, M. Ould Salek a rappelé les négociations et les accords conclus, à partir de 1991, entre le royaume alaouite et le Polisario, sous les auspices de l’ONU. À commencer par le plan de règlement complété par la création d’une Mission onusienne pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), qui ont été adoptés à l’unanimité par le Conseil de sécurité.

"Les discussions et les négociations sous l’égide des Nations unies ont permis aux deux parties en conflit de trouver des solutions aux problèmes posés et de surmonter les obstacles dressés par le Maroc", a indiqué le ministre, en se référant aux accords de Houston de 1998, menés avec brio par l’Américain James Baker, en sa qualité d’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU. Pourtant, ce dernier ménagera un Maroc devenu "intransigeant" après la publication, fin 1999, de la liste des votants, par les structures onusiennes. En incluant dans son nouveau plan “des électeurs marocains, déplacés vers les zones sahraouies occupées et résidant dans ces territoires au 31 décembre 1999”, ainsi que “la 3e option d’autonomie aux côtés de celles de l’indépendance et de l’intégration”.

Seulement, poursuivra le conférencier, le plan de paix pour un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental (ou plan Baker), avalisé en 2003 par le Conseil de sécurité, sera rejeté par Rabat. Pis, “le Maroc vient de franchir une étape très grave en se proposant, unilatéralement, de présenter un plan d’autonomie”, conviendra M. Ould Salek. En prenant à témoin l’opinion publique internationale, ainsi que l’ONU et ses organes de décision sur le fait accompli colonial du Maroc, alors que “le peuple sahraoui est toujours attaché à son droit à l’autodétermination et à l’indépendance”. Pour le ministre de la RASD, “le projet de l’occupant est nul et non avenu, car il viole la légalité internationale”. D’où son appel au nouveau secrétaire général des Nations unies et au Conseil de sécurité pour “faire toute la pression nécessaire sur le Maroc et contraindre ce dernier à honorer ses propres engagements”.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après Liberté