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Le recrutement des étrangers en Algérie

lundi 18 août 2008, par Rédaction

Le recrutement de travailleurs étrangers pour des projets en Algérie est jugé nécessaire en raison de la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée selon certains experts.

Des travailleurs étrangers en Algérie.

Les entreprises étrangères ayant des projets en Algérie recrutent de plus en plus de travailleurs étrangers de leurs pays d’origine en général. Elles mettent en avant, pour justifier de tels choix, le sempiternel prétexte de la non-qualification de la main-d’œuvre algérienne, ce qui les empêcherait de respecter les délais de réalisation des différents projets. Les travailleurs chinois se comptent par dizaines de milliers en Algérie, depuis que leurs entreprises ont arraché l’essentiel des marchés de réalisation du programme du million de logements et de l’autoroute est-ouest. Aux Chinois, s’ajoutent les Egyptiens, les Tunisiens, les Turcs et les Portugais qui, recrutés officiellement comme ingénieurs ou ouvriers qualifiés, se contentent sur le terrain d’accomplir les tâches de simples ouvriers. Nous avons eu à constater de telles situations au niveau du chantier de réalisation de la station de dessalement d’eau de mer à Aïn Témouchent, où, en plus de l’emploi, ces ouvriers étrangers bénéficient de prises en charges « royales » dans les hôtels de la région.

Cela nous fait penser aux émeutes qui ont secoué, les deux dernières années, Ouargla au cours desquelles les jeunes du sud dénonçaient le favoritisme des agences de recrutement au profit des jeunes du nord du pays. Que diront-ils du « favoritisme » dont bénéficient les travailleurs étrangers en Algérie ? Ce genre de « malaises », des travailleurs algériens d’un chantier chinois basé à M’Chedallah dans la wilaya de Bouira, l’ont manifesté. Récemment, ils ont carrément « paralysé » ledit chantier en bloquant tout accès ou sortie du site pour protester contre la discrimination dont ils font l’objet de la part du maître d’œuvre chinois. Les jeunes Algériens s’alignent dans de longues files d’attente devant les agences de recrutement en Algérie dans l’attente d’un hypothétique poste de travail. Ils n’ont alors que l’émeute et la harga, la fameuse traversée clandestine de la mer sur des embarcations qui conduisent à la mort. Pourtant, la « capacité et la qualification » des rares chanceux qui réussissent à atterrir en Europe est bien appréciée. Ironie du sort, nos émigrés et « sans papiers » réussissent justement dans les créneaux (bâtiment, électricité et plomberie...) qu’ils peinent à arracher chez eux.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant