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Le risque Algérie après les attentats d’Alger

mardi 17 avril 2007, par Rédaction

Le risque Algérie pourrait être revu à la hausse par certaines institutions financières internationales ce qui pourrait peser sur l’investissement dans notre pays.

Conjoncture sécuritaire : Quel impact sur le risque Algérie ?

Il faut s’empresser de souligner que, s’agissant de la dimension économique et financière du risque, l’évaluation correspondante est périodiquement adaptée par les organismes internationaux en fonction des événements qui prévalent dans le pays objet de l’étude. Quand on sait que des faits techniques relativement insignifiants ou ponctuels (lenteurs dans certaines transactions bancaires, incidents de paiement minimes et localisés...) sont intégrés dans le tableau de bord des assureurs étrangers qui ne manquent pas d’en tirer des conclusions soit opérationnelles soit analytiques, on peut facilement imaginer le type de traitement qu’ils réserveraient aux incidences d’actes terroristes gravissimes et à fort impact médiatique au vu des objets ciblés.

Pendant longtemps, l’intérêt que nous portions aux évaluations du risque Algérie était axé quasi exclusivement sur les taux de primes appliqués aux crédits extérieurs contractés par nos banques et par nos entreprises économiques. Le paramétrage relatif au calcul des primes, dont il convient de rappeler qu’elles avaient atteint des taux exorbitants dans les années 1990 (entre 9 et 11 %), inclut toujours des éléments économico-financiers et politiques. Ce sont donc ces derniers qui continuent d’influer sur l’analyse du risque pays et sur la vision que les firmes et les banques internationales ont de l’Algérie. Si, précisément pour ce qui est de notre pays, les indicateurs macrofinanciers (réserves de change, revenus extérieurs, ratios de la dette, solvabilité extérieure, couverture des importations...) sont toujours au vert, en revanche, ceux à portée politique pourraient susciter quelques interrogations en ce qu’ils restent déterminés par une situation sécuritaire périodiquement perturbée par les nuisances de groupuscules terroristes.

La fréquence et la persistance de ces nuisances, mais aussi l’ampleur et la nature des attentats du 11 avril, alimenteront l’essentiel des analyses des banques et institutions avec lesquelles notre pays coopère. Fort heureusement, grâce aux moyens financiers dont elle dispose et du fait du remboursement anticipé de sa dette extérieure, l’Algérie ne devrait pas pâtir outre mesure d’une éventuelle révision à la hausse du risque la concernant, étant précisé qu’elle ne recourt plus aux emprunts externes et qu’elle n’a plus, en conséquence, à se préoccuper de ce volet ni des charges qui lui sont habituellement liées. Les réajustements auxquels des agences de notation procèderont auront quelque effet dissuasif sur les créneaux du partenariat et des IDE, mais leurs répercussions réelles dépendront de la riposte que les institutions algériennes seront en mesure de développer non seulement pour relativiser les choses, mais pour maintenir intacte la négociabilité de nos atouts (aisance financière, capacité d’importation, réforme financière en cours, attractivité commerciale du marché...).

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant