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Le risque Algérie et l’investissement étranger

jeudi 28 août 2008, par Samir

L’investissement direct étranger dépend de l’estimation du risque Algérie un facteur qui lui même dépend de la stabilité politique et sécuritaire du pays.

l’investissement étranger et le risque Algérie.

En général, la révision de l’appréciation globale du risque Algérie par les compagnies d’assurance étrangères après chaque détérioration de la situation sécuritaire dans notre pays est considérée comme une pratique habituelle dans les milieux économiques et financiers. Faut-il pour autant continuer à se contenter de prendre acte des actualisations analytiques auxquelles ces organismes procèdent suite à chaque attentat terroriste d’envergure ou convient-il, au contraire, d’être réactif et d’adopter une position offensive à leur égard ? Nombre d’observateurs estiment que la double dimension interne et externe de la perception du risque Algérie est devenue telle qu’elle devrait inciter à développer des approches nouvelles de la conjoncture sécuritaire et de son impact à la fois sur la gestion de l’économie, sur notre façon d’appréhender la portée de nos moyens financiers, et sur nos rapports de coopération. Sur le plan interne et au regard de la relative embellie financière dont jouit notre pays, il y aurait sans doute quelque intérêt à recadrer les choses en posant un regard plus objectif sur nos potentialités, mais aussi à adapter en conséquence le discours économique.

Une approche rénovée dans cette perspective devrait certes être traduite d’abord sur le terrain technique, notamment par une gestion plus rigoureuse des deniers publics, mais elle gagnerait aussi à favoriser l’élargissement de la prise de conscience sociale autour de l’extrême vulnérabilité de l’économie de l’Algérie à une situation sécuritaire encore précaire. Dans le même ordre d’idées, il apparaît nécessaire de relayer sur le plan économique les appels périodiques à la vigilance, lancés à juste raison par les autorités dans le cadre de la lutte antiterroriste, par une adaptation de l’échelle des priorités dans le traitement des revendications socioéconomiques en Algérie, tous secteurs d’activité confondus. Sur le plan externe et en ce qui concerne spécialement nos rapports de coopération, on peut se demander si les déclarations de solidarité manifestées par la plupart de nos partenaires étrangers suite aux derniers attentats terroristes peuvent être considérées comme susceptibles de marquer positivement l’évolution de nos relations économiques ou si, comme on le soutient dans les milieux d’affaires, elles restent indépendantes du business et des logiques de rentabilité commerciale et financière ? Il importe d’engager une réflexion concrète pour mieux décrypter le traitement politique et technique extérieur du risque Algérie, analyser les effets de ce traitement sur la position des acteurs de la coopération et mettre à niveau les mécanismes technico-réglementaires régissant nos échanges commerciaux.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant