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Le secteur des PME en Algérie investit très peu

lundi 15 octobre 2007, par Rédaction

Les investissements dans le secteur des PME en Algérie restent faibles en raison des difficultés d’accès aux crédits bancaires.

Le secteur des PME en Algérie manque de financements.

Les performances du secteur privé notamment celui des PME en Algérie échappent totalement à l’observation statistique. Avec plus de 60% de la valeur ajoutée hors hydrocarbures, ils sont pourtant décisifs dans l’esquisse d’une tendance de la conjoncture. Le point névralgique se situe ici dans l’analyse du taux d’investissement. Il a augmenté de 7,1% en 2006 et connaîtra sans doute une croissance encore plus forte en 2007. Mais dans ce « dynamisme » de l’investissement « l’Etat compte pour au moins 50% , tandis que les deux tiers de ce qui reste est le fait du secteur de l’énergie et de quelques grosses boites publiques ou privées. Si l’on ajoute dans le restant l’investissement des ménages, on se rend bien compte que le tissu de centaines de milliers de PME en Algérie investit très peu. Or ce sont elles qui peuvent faire décoller la croissance du PIB dans la production de biens et de services » note Saïd Ighilahriz.

Le taux d’épargne élevé (42%) et l’incapacité des autorités algériennes à employer toutes les ressources financières excédentaires à la croissance est la nouvelle contrainte de la conjoncture depuis deux ans. « Plus de 10% du PIB est thésaurisé, ce qui représente maintenant au-delà de 10 milliards de dollars par an, c’est beaucoup » a relevé l’ancien premier ministre Ahmed Benbitour lors de l’une de ses deux conférences à la fondation Friedrich Ebert ce mois de ramadan. En 2007, le sous investissement persistant des PME va commencer à produire du manque à gagner en points de croissance pour l’économie en Algérie. Une fois de plus au cœur de la contrainte, l’accès au crédit . Pour Said Ighilahriz ; « les banques publiques n’ont pas la culture du risque. Elles exigent des garanties démesurées aux petites entreprises qui détiennent elles de vraies projets de croissance de marché. Et les banques privées n’ont pas assez de fonds propres pour financer l’expansion de l’activité du privé. Les PME avancent au rythme de leur autofinancement. Cela pèse lourdement sur les performances de l’économie algérienne ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après El Watan