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Le secteur du bâtiment en Algérie manque d’ouvriers
lundi 26 juin 2006, par
La réhabilitation des métiers du bâtiment en Algérie a été le thème de la première journée du salon national du logement dont les travaux ont eu lieu à l’hôtel Sofitel d’Alger, et dont l’ambition est de débattre des stratégies à mettre en place pour résorber la pénurie de la main d’oeuvre.
Organisée sous le patronage du ministère de la Formation professionnelle, cette rencontre a permis aux participants de situer le déficit enregistré par le secteur du bâtiment national à travers notamment certains métiers, considérés « aujourd’hui comme fondamentaux ». Tant du côté des représentants du ministère de la Formation professionnelle que du côté des autres organismes présents, tout le monde a conclu à la nécessité de réhabiliter les métiers du bâtiment dans un contexte économique national marqué une relance du secteur du bâtiment et des travaux publics.
Or, d’après des statistiques, le secteur du BTP n’emploie que 15% de la population active en Algérie. Un chiffre en deçà des attentes, ce qui explique, indiquent des participants, « le recours à la main-d’ouvre étrangère ». Ainsi, pour faire face à cette situation, le ministère de la Formation professionnelle, ont soutenu ses représentants, a tracé un programme dont l’objectif premier est celui de « réhabiliter le métier du bâtiment ». Pour cela, des mesures ont été initiées pour encourager la formation dans les métiers du bâtiment mais aussi accompagner « des stages dans les entreprises en octroyant aux stagiaires des bourses mensuelles de 5.000 DA ».
Cette démarche a permis à près de 20.000 stagiaires en 2005 et un peu plus en 2006, de bénéficier de cette opération. Selon un des participants à ce salon, « des milliers de jeunes Algériens sont au chômage alors que les entreprises du bâtiment connaissent une pénurie de main-d’ouvre au point qu’elles n’excluent pas le recours à des ouvriers étrangers. La situation est telle que certains entrepreneurs se trouvent parfois dans l’obligation d’arrêter momentanément les travaux sur les chantiers, faute d’ouvriers qualifiés ». Il y a lieu de rappeler que l’Algérie compte aujourd’hui 18.191 travailleurs étrangers contre 543 en 1999. Ce chiffre a été avancé dernièrement par le ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès.
Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran