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Le surendettement des ménages en Algérie

vendredi 4 septembre 2009, par Rédaction

La prévention du surendettement des ménages en Algérie est l’un des principaux objectifs de la LFC 2009 selon le ministre Karim Djoudi.

Le surendettement des ménages en Algérie.

Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a affirmé hier que les nouvelles mesures introduites dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009 visent essentiellement à protéger les ménages en Algérie contre tout risque de surendettement et d’orienter l’économie nationale vers la production. « Il y a aujourd’hui des ménages qui sont de plus en plus attirés par les avantages offerts par les crédits à la consommation, mais qui se retrouvent en fin de mois dans des situations difficiles à arbitrer entre le paiement de leur crédit ou la nourriture de leur famille », a indiqué M. Djoudi à la presse à l’issue de l’adoption par l’Assemblée populaire nationale (APN) de l’ordonnance portant loi de finances complémentaire 2009 (LFC). « Sur plus de 100 milliards de dinars de crédit à la consommation accordés par les banques en Algérie en 2008, 80% sont destinés aux crédits automobiles », a souligné le ministre, selon lequel cette situation est à l’origine de la hausse des importations de véhicules et de pièces de rechange à 3,7 milliards de dollars en 2008.

L’argentier du pays, qui a rappelé que le rôle de l’Etat est d’anticiper tout risque sur l’économie nationale, a affirmé que les pouvoirs publics, en interdisant les banques d’accorder des crédits à la consommation, ont jugé qu’il est « plus utile pour les ménages d’avoir un logement que d’avoir une voiture ». Ainsi, a-t-il poursuivi, la LFC 2009 prévoit, entre autres, des mesures en termes de consolidation de la bonification des crédits à l’immobilier en Algérie, une annulation de l’Impôt sur le revenu global (IRG) sur les loyers pour stimuler la location de logement, en plus de la mise en place d’un crédit du trésor à 1% pour permettre aux postulants d’accéder au financement de leur logement. S’agissant du développement de la production nationale, le ministre a précisé que les mesures décidées dans ce cadre ont pour objectif d’orienter graduellement certaines productions vers le marché national, à l’image du tourisme, l’agriculture et les services dont la facture d’importation s’élève à 11 milliards de dollars.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan