Accueil > ECONOMIE > Le taux de remplissage des barrages d’Algérie atteint 48%

Le taux de remplissage des barrages d’Algérie atteint 48%

jeudi 6 novembre 2008, par Rédaction

Le taux de remplissage de l’ensemble des 59 barrages en exploitation en Algérie atteint près de 48% selon le ministère des ressources en eau.

Un barrage en Algérie.

La météo se montre plus clémente avec l’Algérie cette année. L’année s’annonce plus prolifique dans l’apport pluviométrique. Le taux de remplissage de l’ensemble des 59 barrages en exploitation en Algérie est à son plus haut niveau depuis deux ans, augurant une bonne saison agricole mais aussi et surtout en matière de réserves pour l’alimentation en eau potable des ménages et des industries. Le niveau des ressources des barrages a atteint 47,74% à la fin octobre, en nette hausse par rapport à la même période de 2007 où il était de 43,83% et de 2006 (41,38%), selon le ministère des Ressources en Eau. On est bien loin de la crise hydrique enregistrée en 2000 et où le gouvernement avait même envisagé l’importation de l’or bleu pour couvrir les besoins de la population. Selon le département de Abdelmalek Sellal, la réserve totale de l’ensemble des barrages répartis sur les différentes régions du pays est passée de 2,53 milliards de mètres cubes (m3) au 30 septembre à 2,77 milliards de m3 au 31 octobre dernier, soit un stockage global de 241 millions de m3 et ce, malgré les prélèvements effectués au cours de cette même période pour des besoins d’alimentation en eau potable (AEP), industrielle et agricole, a indiqué le ministère dans un communiqué.

La même source précise que l’eau stockée se répartie entre 1,320 milliard de m3 pour la région Est contre 1,322 milliard de m3 en 2007, 588 millions de m3 pour la région Ouest (contre 340 millions de m3), 323 millions de m3 à la région de Cheliff (contre 322 millions), 546 millions de m3 dans le Centre contre 552 millions de m3. La région de l’Ouest de l’Algérie, qui souffre habituellement d’un déficit structurel en pluies, a vu ses apports presque doubler cette année. Cette évolution positive a pu être obtenue à la faveur d’une activité pluvieuse, distinguée lors du mois d’octobre, par une série d’averses orageuses et se traduisant par une reconstitution « non négligeable » des réserves des barrages dans la région Ouest du pays qui a enregistré un stockage de 181 millions de m3 ainsi que celle de Cheliff (79 millions de m3), explique le ministère. Les barrages du Centre et de l’Est de l’Algérie qui ont, par contre, connu un déstockage de 13 et 6 millions de m3 respectivement, disposent toujours de réserves « appréciables », a-t-on ajouté de même source. Le ministère a estimé que ce taux de remplissage « est satisfaisant lorsqu’on relève qu’il ne s’agit que du début de la saison de pluies ». Par ailleurs, ces apports pluviométriques ont été également bénéfiques pour les nappes souterraines, a-t-on affirmé de même source. Le renouvellement de ces réserves devenait problématique avec le rabattement des nappes phréatiques à un seuil dangereux à cause de leur surexploitation imputable elle-même à la sécheresse sévère qui avait frappé le pays de plein fouet en 2000 et 2001.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Financier