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Le textile chinois envahit l’Algérie

mercredi 21 février 2007, par Samir

Le secteur du textile en Algérie fait face à une forte concurrence du textile chinois importé massivement en raison de ses prix compétitifs, estime la mission économique de l’ambassade de France à Alger dans son dernier rapport.

Le textile chinois apprécié pour ses prix bas.

« La concurrence de la Chine est de plus en plus féroce », souligne le document. Présente, explique la mission économique, “sur seulement quatre segments du secteur en 2000, elle occupe en 2005 les 10 segments du
marché, ses importations sont passées de 17 millions à plus de 37 millions de dollars US en 5 ans”. Le document dans un diagnostic relève les contraintes du secteur du textile et de la confection en Algérie confronté à la vulnérabilité de sa structure qui concentre en amont la production de tissu dépendant d’un secteur public fragilisé et en aval la confection laissée aux investissements privés, à l’importance des “circuits parallèles” ou “commerce de valises” qui concentrent un nombre considérable d’importateurs et enfin à l’évolution de l’activité sur le plan mondial (nouveaux acteurs, nouvelles technologies, nouvelles réglementations).

“La filière textile-confection est actuellement confrontée à des évolutions technologiques très rapides. Le parc “équipement” est dans beaucoup d’entreprises en 2005 vétuste et obsolète. En 2005, l’Algérie a importé près de 2 fois plus de machines textiles qu’en 2004. La France est le quatrième fournisseur mondial de machines textiles de l’Algérie ; devant elle se trouvent l’Italie, l’Allemagne et la Chine qui s’impose de plus en plus comme leader sur ce segment du marché,” lit-on dans la fiche de synthèse.
La mission économique de l’ambassade de France estime que les professionnels se tourne de plus en plus vers d’autres secteurs. “Dans un passé très récent, le secteur privé comptait 5 000 unités de production dont 3 000 de confection, on estime en 2006 que 70% de ces unités sont fermées.

Touchés par la crise au même titre que le secteur public, les professionnels ont été conduits, soit à la fermeture de leurs usines, soit à se diriger vers de nouvelles activités telles que le commerce ou l’importation de produits textiles”, constate-t-elle. Pour autant, les perspectives ne sont pas aussi sombres que cela puisse paraître. La mission économique, en évoquant certains projets, parle “d’atouts non négligeables” . Elle cite la relance de la culture du coton, par Société méditerranéenne de coton, fruit d’un partenariat entre le groupe agro-industriel français Dagris et Texmaco. “Bien que le bilan du secteur textile-habillement ne soit pas des plus positifs en Algérie ; la réouverture d’usines fermées durant les années de crise offre des opportunités aux investisseurs. Parmi les atouts de cette filière on peut noter des capacités de production importante et une main- d’œuvre abondante et bon marché par rapport au reste du Maghreb”, souligne en outre le document.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Liberté