Le transport au service du tourisme en Algérie

La forte mobilisation des Chambres de l’artisanat et des métiers en Algérie, notera Zoulim, directeur de la CAM de Béjaïa, poursuit plusieurs objectifs : animation de la saison estivale, échange d’expérience entre les différentes CAM du pays, réhabilitation et préservation des métiers artisanaux et écoulement des produits d’artisanat. Ce dernier aspect de la manifestation est capital pour les organisateurs. « Il est vital de donner un caractère économique à l’activité artisanale.

C’est pourquoi, d’ailleurs, on a rattaché cette activité à la PME (petite et moyenne entreprise) ». Le Grand Sud participe à travers l’exposition de deux kheimas, l’une de la région de la Saoura (Béchar) et l’autre de Saïda et Sour El Ghozlane. Exposant un métier à tisser mobile, l’artisan Sadaoui Lakhdar dira : « Avant, la femme restait un mois devant son métier à tisser, maintenant elle ne reste que dix jours seulement pour fabriquer le même produit. »

L’association Tajmaat de Djebla, commune de Béni K’sila, 55 km de Béjaïa, a exposé une série de photos d’un village séculaire pour sensibiliser le grand public sur toutes les facettes de la vie sociale des anciens habitants de la région montagneuse kabyle. « Il y a de plus en plus d’étrangers qui veulent visiter des villages kabyles authentiques. Une agence de voyages d’Alger a même proposé de créer un circuit touristique culturel pour faire en sorte que ce village, aujourd’hui inhabité, draine un flux de visiteurs nationaux et étrangers », a confié M. Farid Ahmed, responsable de cette association. Ce vendredi, une visite guidée sera organisée vers ce village perché à quelque 670 m d’altitude, dominant superbement toute la région du littoral allant de Cap Sigli à Azeffoun.

La prestigieuse agence de voyages de Tamanrasset, en l’occurrence Akar-Akar, a également pris un stand pour montrer au touriste du nord du pays les fabuleuses richesses naturelles du Sahara. « Les circuits que nous proposons sont envoûtants », dira de prime abord Mme Benchareb Badia, chef de l’agence. Elle expliquera que, depuis l’année 2001 surtout, il y a une recrudescence de touristes européens qui reprennent le chemin du Grand Sud, après une décennie de disette due à l’insécurité.
Les nouvelles lignes directes Paris-Djanet et Paris-Tamanrasset, inaugurées par les compagnies étrangères, auraient largement concouru à la redynamisation de l’activité touristique dans le sud de l’Algérie. « Le transport, c’est la clé du tourisme », juge Mme Benchareb.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après la Tribune