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Les Algériennes plebiscitent la pilule contraceptive

samedi 9 décembre 2006, par Kahina

Pas moins de 60% des femmes algériennes choisissent la pilule comme moyen contraceptif pour contrôler les naissances, selon le docteur Abadlia Fatima qui s’exprimait à l’occasion d’un forum consacré à la santé sexuelle et reproductive des jeunes Algériens.

la pilule contraceptive plebisictée par les femmes algériennes

Cette évolution dans les moeurs du couple algérien, essentiellement ces deux dernières décennies, renvoie à des considération autres que celles liées directement au désir des Algériennes de se conformer à un planning familial proprement dit, même si sur ce registre, le travail de sensibilisation accompli par certaines associations, entre autres l’AAPF, n’est pas à négliger. C’est plutôt l’exigence « économique » qui pousse de plus en plus de couples à opter pour un espacement des naissances.

Les conditions socioéconomiques de l’Algérie étant tout autres que celles qui prévalaient dans les années post-indépendance, il est aujourd’hui presque rare de trouver encore des couples à huit ou neuf enfants. Le recours au contraceptif n’est pas le propre des « citadines », les moeurs, sous l’impulsion d’une conjoncture extrêmement difficile, ont aussi positivement évolué dans les zones rurales où, jusqu’à il y a quelques années seulement, la pilule était inscrite dans le registre du tabou.

Effectivement, les Algériennes cherchent d’abord la qualité de vie et cela passe inévitablement par une maîtrise de leurs moyens pécuniaires. Pour bon nombre d’Algériens, élever un enfant, lui assurer une scolarité pendant plus d’une vingtaine d’année, des soins médicaux appropriés, un strict minimum de confort... etc., coûte aujourd’hui très cher. Plus que l’impératif économique, le recours au contraceptif est aussi dicté par des exigences liées directement à l’environnement immédiat des couples, essentiellement le problème du logement.

La maîtrise des naissances est aussi accompagnée par une prise de conscience en matière de prévention chez les femmes algériennes. Cela s’est traduit par une nette baisse de la mortalité infantile ces trois dernières décennies. Selon le Dr Abadlia, de 380 décès pour 100.000 naissances dans les années 80, le nombre est tombé à 98 décès pour 100.000 naissances vivantes actuellement. Le Dr Abadlia a expliqué que la santé reproductive est un concept « très large » qui ne se limite pas comme par le passé à la seule planification familiale.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran