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Les Allemands veulent investir davantage en Algérie

mardi 20 janvier 2009, par Rédaction

Les investisseurs allemands se disent prêts à s’engager davantage en Algérie pour peu que le climat d’investissements s’améliore.

L’Algérie intéresse les Allemands.

La nouvelle loi sur le foncier constitue un frein pour les investisseurs étrangers porteurs de grands projets, selon le directeur général de la Chambre algéro- allemande de commerce et d’industrie (AHK), M. Andreas Hergenröther. « Cette loi, qui remplace la cession par la concession, annule tous les droits liés à la propriété. Or les investisseurs allemands demandent le maximum de sécurité juridique pour s’installer durablement en Algérie », a-t-il argué hier à Alger en marge d’une rencontre qui a regroupé une délégation d’hommes d’affaires allemands du secteur des BTPH, du transport et de la logistique avec les représentants des ministères des Travaux publics et des Transport, et des opérateurs algériens. L’Algérie avait adopté en octobre 2008 la loi interdisant la vente directe de terrains du domaine public aux investisseurs algériens et étrangers pour privilégier le régime de la concession. Elle avait justifié cette mesure par l’impératif de garantir la stabilité de l’investissement, de garder la propriété de l’Etat sur le foncier et de permettre aux investisseurs potentiels de se consacrer uniquement à la réalisation de leurs projets. Des arguments qui ne semblent pas convaincre les opérateurs étrangers, notamment les grandes sociétés allemandes, qui souhaiteraient plutôt jouir de tous les droits liés à la propriété à travers l’acquisition de 100 % du foncier pour une durée indéterminée.

Le directeur général de l’AHK a affirmé, par ailleurs, qu’il y a une véritable volonté de la part des opérateurs allemands d’investir en Algérie, notamment dans le domaine des BTPH, du transport et de la logistique où il y a beaucoup à faire. Il a évoqué à ce titre l’étude de la Banque mondiale sur la performance des infrastructures et de la logistique sur 150 pays qui relègue l’Algérie au 141e rang. « La volonté des autorités algériennes de mettre les différents secteurs d’infrastructure aux standards internationaux nous a fortement encouragés à promouvoir le potentiel des partenaires d’affaires auprès des acteurs de l’économie allemandes », a-t-il assuré en rappelant que plusieurs entreprises allemandes ont réussi à établir des partenariats avec des sociétés algériennes dans ce secteur clé. Le directeur général de l’AHK a évoqué plusieurs partenariats réalisés entre des sociétés algériennes et allemandes dans le secteur de la construction. Il a cité, entre autres, la société Dywidag qui a conclu un partenariat avec Cosider pour la réalisation de la partie génie civil du métro d’Alger. Il a également évoqué la joint-venture entre la société Basf et Orascom pour la production des additifs chimiques de béton et celle de Cevital avec Europol Cevipoles pour la fabrication et la commercialisation de mâts en béton. Des partenariats algéro-allemands ont également été réalisés dans le secteur du transport telle la joint-venture entre Siemens et la SNTF dans la signalisation ferroviaires ESTEL Rail Automation.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant