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Les Anglais cherchent des contrats clés en main en Algérie

mardi 19 avril 2005, par Salim

Une mission économique britannique séjourne depuis dimanche 17 avril à Alger. Elle a animé hier, à l’hôtel Hilton, une rencontre d’affaires exploratoire avec des opérateurs algériens. Les Britanniques sont venus chercher du partenariat en infrastructures dans des contrats clés en main. Et ils ont expliqué en quoi sont intéressants des projets clés en main.Dans pareils marchés, l’entrepreneur a autorité sur tout le projet clés en main, le client étant prêt à ne pas y intervenir. Ce dernier aura ainsi à traiter avec un seul entrepreneur, aura la possibilité de réduire les délais d’exécution, aura la garantie des prix, entre autres.

Les opérateurs anglais font valoir aussi que dans les contrats clés en main, les coûts de réalisation sont raisonnables, outre le fait que l’entrepreneur a le choix d’intervenir précocement dans le projet, un concept nouveau mis en exergue dans les discussions d’hier. Aujourd’hui, avec le plan de soutien à la croissance, une palette de marchés publics est attendue. Mais va-t-elle être attribuée dans la forme souhaitée par les Britanniques ?

Richardson Andrew, directeur du bureau de Paris de Davis Langdon, une société opérant dans le secteur des services (consulting en construction) estime, dans une communication qu’il a faite à l’occasion de cette rencontre, qu’il y a des similitudes entre le marché français et celui algérien en termes d’attribution de contrats. S’exprimant dans un français à l’accent anglais, il a étalé ce que peut offrir au marché national Davis Langdon, une société présente aux Etats-Unis, en Asie, en Europe... Elle emploie mille deux cent dix salariés.Peter Coreinge, représentant de Contract Management Associates, spécialisé dans les constructions, a exposé également les potentialités dont celui-ci dispose.Les Britanniques en sont à leur troisième mission exploratoire en Algérie. La dernière en date, celle conduite par lady Olga Maitland, présidente du Forum de la défense et de sécurité, a vu naître le Conseil d’affaire algéro-britannique. Un cadre d’échanges d’expériences entre Algériens et Anglais. C’est une mission ainsi réussie, nous dit-on.

En dehors des hydrocarbures, les Anglais restent frileux. La raison en est simple. Micheal Thomas, directeur du commerce international de l’Association du Moyen-Orient pour le développement des relations économiques entre l’Algérie et le Royaume-Uni, était de la dernière mission économique à Alger et il l’expliquait en ces termes : « L’investissement dans des secteurs autres que le pétrole et le gaz, les Britanniques s’en désintéressent parce qu’ils croient à une idée répandue : le marché algérien est une chasse gardée de la France, en plus du facteur langue. »

L’Association du Moyen-Orient représente 75% du commerce extérieur en Grande-Bretagne et couvre pratiquement tous les secteurs d’activité. Elle note que les choses commencent à changer en Algérie. Aussi, elle projette d’accompagner des projets d’investissement britanniques en Algérie, un marché important.

Par Youcef Salami, latribune-online.com