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Les aléas de l’entreprise en Algérie

mardi 25 octobre 2005, par Kahina

L’activité industrielle en Algérie a enregistré une hausse durant le second trimestre de l’année 2005, et ce, malgré les aléas inhérents et récurrents de la sphère économique nationale, notamment les pannes électriques, les ruptures de stocks, l’état vétuste des équipements et les tracasseries financières.

L’Algérie a enregistré une hausse de sa production industrielle au 2ème trimestre.

Cela peut paraître paradoxal, mais les opérateurs des deux secteurs sondés par l’ONS n’apportent pas d’éclairage. La tendance globale en Algérie étant positive et favorable à une relance de l’activité, les entrepreneurs algériens mettent l’accent de manière subtile et nuancée sur leurs revendications, notamment le poids des charges sociales et patronales. Les choses se présentent différemment pour les deux secteurs. Si le public souffre de l’héritage du sureffectif, le privé peine à recruter un personnel qualifié, notamment dans l’encadrement.

La vétusté des équipements du secteur public étant pour beaucoup dans la baisse ou éventuellement la qualité de sa production bâillonnée dans l’engrenage des passifs et le refus des banques, quand ce ne sont pas les responsables politiques qui le font, de leur octroyer des crédits pour renouveler leurs équipements, font que les entreprises publiques survivent, pour la majorité, dans l’attente de la « fameuse » mise à niveau et l’éventualité de trouver un partenaire ou un repreneur. Le secteur privé que l’on peut qualifier d’émergent n’arrive toujours pas à trouver ses marques.

Pis, il naît au moment où l’Algérie opère sa mutation en s’ouvrant tous azimuts créant ainsi une sorte d’atmosphère de précarité pour les entreprises qui doivent se surpasser pour faire face aux géants mondiaux. L’augmentation de la demande et la hausse de la consommation ont donné un nouvel élan, à court terme certainement, pour ces entreprises. Cela a engendré une sur-utilisation des équipements. Pour se maintenir, le secteur public continue de réclamer des allégements, des souplesses, des exonérations, des subventions et d’autres mesures discriminatoires afin de lui permettre d’assurer la pérennité de l’entreprise nationale, de protéger le produit national.

Au deuxième trimestre de l’année 2005, avec des paramètres à peine évolués, les taux d’exploitation, de production et de vente réalisent des résultats au-dessus de la moyenne. 54% du potentiel de production du public a utilisé, durant cette période, 75% de ses capacités alors que 89% du potentiel privé a utilisé plus de 50% de ses capacités. On est loin de la hantise des 30% d’utilisation des capacités du secteur public. La matière première, les ventes soutenues par la demande en hausse ont boosté les entreprises qui relèvent cependant des problèmes en matière d’approvisionnement en énergie électrique. 3% dans le public et 67% du privé ont enregistré des pannes électriques qui ont dépassé 6 jours. Cela en plus de la trésorerie dont la tendance est au négatif pour des raisons liées aux délais de recouvrement, au remboursement des crédits et à un certain ralentissement de la demande.

Synthèse de Kahina
D’après le Quotidien d’Oran