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Les banques islamiques en plein essor

mardi 28 octobre 2008, par Rédaction

Les banques islamiques affichent des santés financières éclatantes au moment où plusieurs grandes banques occidentales sont dans le rouge.

Les banques islamiques.

Les banques islamiques ne pratiquent pas de spéculation financière, notamment en Bourse, pour la simple raison que la titrisation des capitaux, jugée illicite au regard de la charia, est exclue de ses pratiques. La crise financière internationale étant, au regard d’une très large frange de l’opinion publique, exclusivement due à une spéculation incontrôlée sur les intérêts susceptibles d’être offerts par les titres cotés en bourse, l’attrait pour les banques islamiques qui ne participent pas à ce type de spéculation peut paraître séduisant. D’où le subit engouement pour ces banques que rapportent de nombreux journaux à travers le monde, y compris dans des pays non musulmans (USA, Grande-Bretagne, France, etc.) que rien ne prédisposait à ce genre de pratiques bancaires. Il faut toutefois reconnaître qu’à l’heure où leurs systèmes financiers sont englués dans d’inextricables problèmes d’insuffisance de liquidités, ces pays ne peuvent pas s’offrir le luxe de faire la fine bouche face aux banques islamiques qui regorgent de capitaux oisifs. Dopées par les pétrodollars en provenance des monarchies du Golfe et les dépôts de nombreux adeptes de la charia, les capitaux détenus par ces banques dépasseraient mille milliards de dollars, selon le directeur de l’Ecole de management de Strasbourg.

De quoi susciter la convoitise des banques occidentales aujourd’hui contraintes de solliciter le concours financier de l’Etat pour reconstituer leurs trésoreries. Les banques islamiques, pour certaines ouvertement soupçonnées de financer le terrorisme international, sont subitement devenues fréquentables et il n’est pratiquement pas un seul pays, parmi les plus riches de la planète, qui ne compose ouvertement ou s’apprête sérieusement à le faire avec ces institutions qu’ils avaient pourtant longtemps décriées. En France par exemple, un enseignement de finance islamique respectueux de la charia sera dispensé dès janvier prochain, pour la première fois dans l’Hexagone, par l’Ecole de management de Strasbourg. L’enseignement, couronné par un diplôme universitaire, propose 405 heures de cours en formation continue. Homologué bac+5, il est ouvert aux titulaires d’un mastère, d’un bac+4 et aux personnes possédant une expérience professionnelle significative. Les candidats seront tout particulièrement formés au régime juridique des contrats de droit musulman, au droit bancaire et à la législation canonique des produits financiers islamiques, tels que le salam, l’ijara, le sukuk, la mucharaka et la murabaha, par exemple.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après El Watan