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Les banques privées en Algérie : quel avenir ?

samedi 19 août 2006, par Ahlem

Selon le rapport de la Banque d’Algérie, l’activité des banques privées algériennes reste très faible et c’est notamment le cas dans l’octroi de crédits avec une part de seulement 7,4%.

Les banques privées en Algérie : quel avenir ?

Ainsi le secteur public continue à dominer le marché en dépit de l’ouverture de nombre de banques privées (93,3%). Mais quel sera l’avenir des banques privées en Algérie ? Il faut savoir que les banques privées locales ont disparu. Les banques privées dans le pays sont à capitaux étrangers. On peut citer Société générale, BNP Paribas, Natexis, Citi Bank, ABC, La Trust, Arab Bank, la Housing Bank, la Gulf Bank. La disparition de banques privées locales a réduit en fait la part du secteur privé en matière de collecte de ressources : de 12,5% en 2002, elle est tombée à 5,6% en 2003 et 6,5% en 2004.

Par ailleurs, on s’achemine à moyen terme à la privatisation de trois banques (CPA, BNA et BDL). La part du secteur privé dans la collecte des ressources et les crédits octroyés en Algérie va augmenter. Elle sera encouragée par la tendance à l’ouverture de nouvelles banques privées à capitaux étrangers : les française Calyon et CIC, les libanaises Fransabank et Byblos, la marocaine El Wafa Ettijari, la tunisienne Biat et probablement la banque Hsbc, l’une des plus importantes banques au monde. Seules la Cnep et la Badr resteront dans le giron de l’État. Pour un temps ?

Le FMI, lui fait état, à l’issue de discussions avec les pouvoirs publics de la privatisation de toutes les banques en Algérie. Cela veut dire que la Cnep spécialisée dans le financement de l’habitat et la Badr dans l’agriculture feront l’objet d’ouverture de capital. Dans ce scénario, comment l’État pourra-t-il orienter les banques vers le financement du développement, quand on sait qu’il a lâché du lest, en matière de contrôle sur les banques ? En effet, ce denier n’exige plus les 51% pour l’État à l’ouverture du capital des banques publiques. Ceci pour intéresser les repreneurs. Autrement dit, les banques privées à capitaux étrangers si elles contribuent à la diversification du paysage bancaire, à une amélioration et à l’introduction de nouveaux produits, sont là pour le profit.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après Liberté