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Les banquiers veulent une dépénalisation de l’acte de gestion en Algérie

lundi 31 janvier 2011, par Rédaction

La pénalisation de l’acte de gestion en Algérie freine l’octroi de crédits aux entreprises algériennes selon les banquiers.

Les banquiers veulent une dépénalisation de l’acte de gestion en Algérie.

La nécessité de dépénaliser l’acte de gestion bancaire en Algérie est, encore une fois, préconisée aussi bien par les banquiers et les hommes d’affaires que par les hommes politiques. Cette requête est justifiée par le fait que la dépénalisation de l’acte de gestion aidera à libérer les banquiers de certaines contraintes et, par conséquent, à libérer l’initiative d’octroi de crédits à l’investissement. La recommandation a été nettement soulignée par l’ensemble des participants ayant pris la parole lors du forum sur les « réformes fiscales et bancaires », organisé par le Front de libération nationale. Son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, a estimé qu’« il faut libérer l’initiative bancaire en dépénalisant l’acte de gestion, car la responsabilité pénale à laquelle sont soumis les gestionnaires des banques les empêche de prendre l’initiative pour l’octroi de crédits ».

Déplorant la peur qui caractérise la prise de décision en la matière et fait perdre à l’économie un énorme potentiel de financement, le représentant personnel du Président a même tenté d’ironiser sur le sujet en affirmant : « On n’a jamais jeté en prison un directeur général d’une banque qui n’a pas donné de crédits ! » La dépénalisation à laquelle appellent les participants au forum ne se fera cependant pas sans garde-fous et la libération de l’initiative bancaire n’empêchera pas la mise en place de mécanismes de contrôle et de prudence du système financier en Algérie, a déclaré Belkhadem. Les crédits bancaires à l’économie, évalués à 3 200 milliards de dinars, ne représentent que 20 % des besoins financiers des entreprises en Algérie. « C’est un paradoxe lorsque la Banque d’Algérie parle de 1 200 milliards de dinars de surliquidités bancaires », selon le même orateur. Les experts participant à la rencontre ont recommandé, dans une déclaration commune, « la suppression de la législation en vigueur qui consacre une gestion bancaire par les effets d’injonction ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant