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Les crimes économiques en Algérie ont coûtés 7 milliards à l’Etat

dimanche 24 février 2008, par Samir

Le préjudice causé par les crimes économiques en Algérie en 2007 a dépassé les 7 milliards de DA selon les services de sécurité.

Délinquance financière et crimes économiques en hausse en Algérie.

Pour les seuls détournements au niveau des banques et des bureaux de poste, le montant est chiffré à 3 milliards de dinars. La DGSN recense plus de 3.000 affaires liées aux infractions économiques et financières. « La situation devient pernicieuse, voire même carrément dangereuse quand certains contrebandiers notoires, agissant particulièrement dans le Sud de l’Algérie, sous-traitent avec des terroristes. Ceux-ci "achètent" leurs services en leur proposant de grosses sommes d’argent pour mettre la pression sur les services de sécurité en vue de les éloigner des voies suspectées de gros trafics », a tenu à souligner, hier, le commissaire Mostefaoui au forum d’El Moudjahid, en compagnie des cadres des Douanes, lors d’une conférence sur la délinquance financière et les crimes économiques. Sans aller jusqu’à établir pleinement le rapport entre la contrebande et le terrorisme, le représentant de la DGSN estime néanmoins que « certains groupuscules de contrebandiers, armés jusqu’aux dents et très puissants de par leurs réseaux, utilisent les mêmes méthodes que les terroristes, empruntant des chemins détournés ou des accès difficiles, avec des moyens logistiques adéquats pour leur déplacement ».

Par ailleurs, dans un constat amer, l’intervenant reconnaît qu’ »aujourd’hui, le contrôle de l’argent public fait défaut de par la corruption généralisée et la propagation de l’esprit d’affairisme des agents publics, au sein des administrations et des institutions publiques, qui gagnent de plus en plus du terrain. Ceux-ci vont même jusqu’à opérer des actes délibérés de sabotage de leurs entreprises par abus de confiance ; et ceci en dépit des mesures juridiques draconiennes mises en place pour contrecarrer les nombreux cas d’infractions aux marchés publics, les pots de vin, l’escroquerie et les détournements ». « Le préjudice a ainsi atteint, en 2007, ajoutera-t-il, quelque 7 milliards de DA, dont 3 milliards dans des détournements au niveau des banques et bureaux de Algérie Poste ». Il situe les faiblesses constatées en terme d’éducation, voire de déontologie, de sensibilisation et de contrôle, à l’origine de cette déliquescence avec ses effets pervers sur l’économie nationale. Ce qui fait, toujours d’après lui, que « tous les moyens de détection deviennent inefficaces, voire obsolètes, face à cette cohorte d’affairistes qui ne reculent devant rien pour s’emparer de sommes colossales ». L’officier de police parlera enfin d’un projet de loi en préparation pour la création d’un pôle judiciaire (via une restructuration de la PJ), à l’exemple du FBI américain, pour suivre à la trace les gros bonnets de la drogue, de la contrebande et des gros trafics.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après La Voix de l’Oranie