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Les délocalisations au Maroc

samedi 23 juillet 2005, par Kahina

Les délocalisations au Maroc progressent depuis quelques années du fait que le royaume offre plusieurs avantages aux multinationales, notamment en terme de coûts et d’infrastructures. C’est ainsi que plusieurs centres d’appels européens ont été délocalisés au Maroc.

Plusieurs centres d’appels européens ont été délocalisés au Maroc.

Une étude présentée par l’Organisation pour la coopération et le développement en Europe (OCDE) révèle des chiffres très honorables pour le Maroc. Ainsi, le royaume arrive en troisième position derrière l’Estonie et la Chine dans la progression des emplois créés par les délocalisations (offshoring) en 2003. Cela, sachant que le Maroc a vu ce type d’emplois progresser de 60%, alors que les deux premiers ont connu une progression respectivement de 70 et 67%.

D’autre part, il y a le rapport McKinsey. Une étude, qui s’est focalisée entre autres sur les piliers de croissance (et de relance) par secteurs économiques au Maroc. En d’autres termes, et entre autres, l’identification et le diagnostic des tendances sectorielles les plus potentielles dans le court et moyen termes. Là encore, les conclusions apportent de bonnes nouvelles pour le Royaume, désignant l’offshoring parmi les nouveaux métiers (de délocalisation de services), qui constituent des moteurs de croissance.

Géographiquement et selon l’étude McKinsey toujours, le Maroc fait partie du « Peer Group », c’est-à-dire le groupe d’Etats formant la « Ceinture de proche délocalisation » par rapport au marché européen.

En revanche, le Maroc présente certaines insuffisances sur certains registres comme l’énergie, les taxes et avantages fiscaux, ainsi que la taille économique du marché local. Sur ces derniers points, le rapport McKinsey est sans équivoque : les capacités du Maroc s’inscrivent tout juste dans la moyenne de ses compétiteurs. Solution préconisée par l’étude en question : la nécessite d’une politique volontariste pour démarquer le Maroc par rapport à ses concurrents.

La délocalisation économique est le transfert d’activités, de capitaux et d’emplois en des régions du pays ou du monde bénéficiant d’un avantage compétitif du fait :

 soit de coûts plus bas (main d’œuvre peu coûteuse, meilleur accès aux ressources naturelles, fiscalité et réglementation plus attractive)
 soit d’un pôle de compétence technologique, ou du moins de personnel compétent.
 soit d’un marché local assurant des débouchés plus vastes ou intéressants.
 soit d’infrastructures mieux adaptées ou d’un environnement plus attrayant.

La délocalisation a eu lieu de tous temps, mais la mondialisation des marchés a amené un regain de cette pratique. Celle-ci

 pousse les pays, régions et agglomérations à des politiques de redynamisation améliorant leur attractivité économique et incitant à la création de nouvelles activités pour remplacer le « vide » économique.
 incite à des formes de management très décentralisées, par exemple le système de l’entreprise étendue, permettant de coordonner sans engager de grands capitaux les meilleures sources de produits et de compétences dans les divers points de la planète et d’être par ailleurs présents sur les marchés économiques les plus porteurs.
 induit à l’inverse la tentation de protectionnisme, risquant d’être contre-productive, en isolant des flux économiques mondiaux et en amenuisant le pouvoir d’achat du fait que l’absence de concurrence entraîne des prix internes élévés par manque d’efforts d’amélioration et création de rente de monopoles locaux, diminuant encore davantage la compétitivité.

Synthèse Kahina
Sources : aujourdhui.ma et wikipedia