Les échanges entre l’Algérie et la Chine en hausse

Bouteflika restera deux jours supplémentaires à Pékin pour une visite d’Etat à l’invitation de son homologue chinois Hu Jintao. « Cette visite d’Etat, qui est la deuxième du président de la République en Chine, traduit l’intensification de la concertation politique algéro-chinoise en vue de la concrétisation d’un partenariat stratégique entre l’Algérie et la Chine s’étendant à tous les niveaux », a appris l’APS auprès de sources officielles. La coopération économique prendra la part du lion lors de cette visite comme la réalisation d’une grande partie de l’autoroute est-ouest (1.000 km) confiée à un groupement chinois, la coopération dans le domaine du nucléaire civil, les hydrocarbures et les mines.

Pour relancer son industrie, l’Algérie regardera avec beaucoup d’intérêt les progrès chinois dans plusieurs secteurs, d’autant que les Chinois ne rechignent pas à exporter leur technologie. Après avoir réussi à sortir l’Algérie de son isolement international, le président Bouteflika cherche maintenant à tirer profit de l’intérêt de la Chine pour le marché algérien. En échange de contrats gigantesques dans le bâtiment et les travaux publics, l’Algérie veut des relations politiques fortes avec Pékin et le transfert du savoir-faire chinois dans l’économie. D’autant que sur le plan politique, la Chine se montre de plus en plus proche des pays africains en soutenant ouvertement le Soudan, le Zimbabwe, la Côte d’Ivoire contre les Occidentaux.

En chiffres, la Chine et l’Algérie sont liées par « un partenariat stratégique », qui s’étend à plusieurs domaines de coopération, notamment les hydrocarbures, le nucléaire, les télécommunications, le bâtiment et les travaux publics. Les investissements chinois en Algérie s’élevaient à 600 millions de dollars en 2005, selon l’ambassade de Chine en Algérie. L’année passée, la Chine a été le quatrième fournisseur de l’Algérie et cette année. La Chine devrait se classer en troisième position derrière l’Italie et la France. L’Algérie occupe le 5e rang des partenaires commerciaux de Pékin en Afrique, derrière l’Afrique du Sud, l’Angola, le Soudan et l’Egypte. En 2005, les échanges entre les deux pays se sont élevés à 1,7 milliard de dollars, en augmentation de 40% sur 2004. La balance est favorable à Pékin dont les exportations vers l’Algérie ont atteint 1,4 mds USD.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran