Les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie en hausse en 2008

Après le 1,3 milliard de dollars de recettes engrangées l’année dernière, les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie devraient, pour la première fois, atteindre 2 milliards de dollars en 2008. A un peu plus de deux mois de la fin de l’année, le montant des exportations hors hydrocarbures a déjà atteint 1,8 milliard de dollars, selon le directeur général de l’Algex, l’agence nationale de promotion du commerce extérieur, M. Mohamed Benini, qui intervenait hier sur les ondes de la radio nationale. Si l’on est loin du demi-million de dollars d’exportations enregistré difficilement au début des années 2000, les recettes des exportations de 2008 restent tout de même insuffisantes, d’autant que la structure de ces exportations demeure quasiment inchangée d’une année à l’autre. En effet, selon M. Benini, l’Algérie exporte « peu de produits manufacturés, agricoles ou agroalimentaires. Ses exportations hors hydrocarbures sont constituées essentiellement de semi-produits, produits bruts et produits dérivés du pétrole ».

Pour le directeur général de l’Algex, les entreprises algériennes doivent tout de même aller conquérir les marchés extérieurs. Si elles ne le font pas, ce seront les entreprises étrangères « qui viendront les concurrencer sur leur propre marché ». Pour optimiser les capacités d’exportation des entreprises algériennes, un projet Optimexport a été lancé l’année dernière en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD). Le projet, d’un montant de 2,5 millions d’euros, est financé conjointement par l’Algérie et l’AFD. C’est un projet pilote qui va cibler dans un premier temps une cinquantaine de PME, a indiqué M. Benini. Les entreprises en question seront sélectionnées et identifiées « à la fin du mois de novembre », a indiqué l’invité de la radio. Il a précisé que ces PME, sélectionnées selon un échantillonnage par filière, pourront bénéficier dans le cadre dudit projet « d’un accompagnement à l’export en matière d’information, de formation et de participation aux foires à l’étranger ». L’opération sera par la suite évaluée afin de déterminer les forces et les faiblesses de ces entreprises à l’export, a déclaré M. Benini qui a reconnu que les entreprises algériennes « investissent et s’investissent peu dans l’internationalisation » du fait que c’est une opération dont les coûts sont élevés et qu’ils craignent que le retour sur investissement ne soit pas garanti.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant