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Les femmes créatrices d’emplois en Algérie

mercredi 28 février 2007, par Rédaction

Elles sont près de 10.000 femmes en Algérie à avoir créés leurs entreprises privées qui emploient près de 25.000 personnes.

Les femmes créent de plus en plus d’entreprises en Algérie.

Ces statistiques figurent dans une étude menée en Algérie en 2006, ont été communiqués par Mme Belgaïd Djahida, chef d’entreprise et membre de l’Association des algériennes managers et entrepreneurs (AME) lors d’une conférence de presse, placée sous le thème « La femme et l’économie », animée, hier au siége de l’Ugcaa, en présence de plusieurs femmes cadres et managers d’entreprise. Selon toute vraisemblance, les femmes entrepreneurs veulent à ce que ce chiffre soit revu à la hausse pour leur permettre ainsi de participer à des activités économiques non marginales. « Qu’on aille au-delà des micros crédits » s’est exclamée Mme K.Belhadi en sa qualité de présidente de l’AME et membre du bureau national du (Caci) lors de son intervention.

La croissance de la main-d’oeuvre féminine en Algérie estimée à 109.000 en 1966 a atteint 1,26 million en 2001. Idem pour la main-d’oeuvre globale qui est passée de 2,56 millions à 8,6 millions durant la même période. En dépit de ces chiffres satisfaisants, d’autres réalités interpellent à plus d’un titre les autorités concernées. Car, sur l’ensemble des 60% des femmes exerçant dans le secteur privé, la moitié seulement jout du statut de salariée. Les 30% restantes travaillent dans l’informel, sans retraite, ni assurance, ni aucune autre garantie. Pour y parvenir, les conférencières ont estimé nécessaire de porter le débat au niveau international sur l’ouverture de nouveaux chantiers engageant des actions résolument innovatrices et créatrices de valeurs. « Notre marché est fabuleux. Il y a nécessité de porter assistance aux entreprises existantes en leur facilitant l’accès au crédit, au lieu de l’ouvrir uniquement pour les étrangers. »

Dans cette optique, la présidente n’est pas allée par trente six chemins pour dire que la ségrégation au niveau des banques bat son plein. « On nous demande plus de garanties par rapport aux hommes. » a précisé Mme. Belgaïd Djahida. Pour y remédier, les responsables de l’association AME plaident pour la formation des femmes en Algérie par l’intermédiaire de l’association de femmes managers, les encourager à investir dans tous les secteurs d’activité et maintenir les relations entre les groupes de femmes d’affaires afin d’améliorer la communication et la coopération nationale et internationale. Interrogée sur la politique actuelle de l’Etat, Mme Belgaïd Djahida a souligné qu’une nette amélioration a été enregistrée. « Grâce à certaines mesures ayant trait à l’encouragement des femmes à créer des entreprises, l’élimination de toutes formes qualifiées de discrimination et garantir plus de sécurité à la gent féminine, on est aujourd’hui optimiste » a précisé la présidente.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après l’Expression