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Les investissements arabes en Algérie en question

mercredi 19 mars 2008, par Rédaction

Plusieurs projets d’investissements arabes en Algérie ont été annoncés par le gouvernement mais beaucoup restent au stade de promesses.

Peu d’investissements arabes en Algérie.

Parler aujourd’hui des investissements arabes en Algérie est aussi embarrassant que de parler de la révision de la Constitution dont les changements à apporter ne sont pas encore connus. Que ce soit pour le premier sujet ou le second, l’ombre du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, plane sur les décisions prises. Tous les responsables de la nation le disent très bas, mais hélas, à ce jour, aucun de ces cadres de l’Algérie indépendante n’a osé affirmer publiquement que les investisseurs arabes sont venus grâce et par le seul soutien du chef de l’Etat. Certaines langues se sont déliées et des rumeurs courent : « Le président a-t-il vendu la côte algéroise aux pays du Golf ? » Une question qui a fait le tour de l’Algérie entière. Si la confirmation d’une telle hypothèse est quasiment impossible devant le black-out imposé sur l’information concernant les investissements arabes en Algérie et dans la capitale précisément, il n’en demeure pas moins que les investisseurs arabes qui se sont déjà annoncés sur des projets avancent sur un terrain miné.

Sauront-ils le dépoussiérer où finiront-ils par se rendre à l’évidence qu’investir en Algérie demande patience et persévérance ? Mettre en place un code des investissements directs étrangers qui assouplit toutes les procédures législatives et réglementaires n’exclut pas qu’il y ait des questions complexes relatives à la disponibilité du foncier et à l’expropriation des occupants de certaines assiettes foncières, qui restent des facteurs bloquants pour le démarrage des projets. Pour mieux comprendre la nature des investissements arabes et éviter toute spéculation sur le sujet, nous nous sommes rapprochés de l’Andi, seule entité officiellement habilitée à fournir des informations sur les IDE. Avant de passer à la validation définitive par le Conseil national des investissements, les dossiers d’investissement sont étudiés et approuvés en première phase par l’Andi. Celle-ci est chargée d’orienter, d’accompagner et d’encadrer les investissements étrangers. L’Algérie ne peut pas renoncer à l’intérêt qu’affichent les pays du Golfe pour la région du Maghreb. Les capitaux arabes sont estimés à pas moins de 500 milliards de dollars. Ils sont à la recherche de placements, et l’Algérie veut profiter de cette aubaine financière pour réaliser sa propre relance économique. Notre pays a-t-il besoin, cependant, de l’argent des autres, lui qui a enregistré un excédent commercial de 32,08 milliards de dollars en 2007 ? En tout cas, la conviction du pouvoir politique et économique est celle d’ouvrir le marché national aux capitaux étrangers, même si ceux-là ne garantissent pas une contribution sûre et efficace au développement de l’économie nationale et à la relance des politiques sectorielles.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie