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Les ports d’Algérie sous la loupe des douanes

lundi 11 septembre 2006, par Rédaction

Pour lutter contre les trafics dans les ports d’Algérie, le nouveau directeur général des douanes algériennes, Abdallah Bouderbala, a décidé de prendre des mesures concrètes qui devront à terme, être bénéfiques pour l’économie nationale.

Les ports d’Algérie sous la loupe des douanes.

Il s’agit du trafic des pièces détachées et de l’enlèvement des marchandises transitant par les ports. Deux avis qu’elle vient de rendre publics et qui sonnent comme des mises en garde adressées aux voyageurs et aux importateurs. Dans le premier avis adressé aux voyageurs, l’administration douanière les informe qu’est strictement interdite l’importation de pièces détachées usagées de véhicules et d’engins, notamment les pièces détachées usagées d’automobiles comme les moteurs, directions, suspensions et carrosseries.

Toute constatation par ses services, de la détention de telles marchandises lors du passage à la frontière (maritime ou terrestre), entraîne des sanctions pécuniaires et pénales contre les auteurs de l’infraction. La même source précise, dans ce sens, que les sanctions sont la confiscation du véhicule particulier ou utilitaire et celle des marchandises, une amende égale à une fois la valeur des marchandises confisquées (marchandises et véhicule) et une peine d’emprisonnement allant de deux à six mois. Quelque temps après son installation, le nouveau directeur général des douanes algériennes, lors d’une visite effectuée au port d’Alger en juillet dernier, avait déclaré qu’une décision avait été prise pour que toute importation illégale de pièces détachées usagées entraîne non seulement la saisie de la marchandise aux ports d’Algérie mais aussi la saisie du véhicule à bord duquel est importée la marchandise.

Il faut préciser que le code des douanes prévoit dans son article 198 que les voyageurs sont autorisés a effectuer une déclaration verbale pour les marchandises qui les accompagnent. Toutefois, lorsque les marchandises présentées leur paraissent revêtir un caractère commercial, les agents des douanes peuvent exiger une déclaration écrite. Le ministre des Finances, M. Mourad Medelci, a récemment indiqué que, selon un inventaire des services portuaires, il y aurait 2 000 à 3 000 conteneurs en souffrance dans les ports d’Algérie depuis 1996. Pour le seul port d’Alger, on comptabilise 428 conteneurs en dépassement du délai légal et contenant des marchandises non déclarées par les propriétaires. En vue de remédier à cette situation d’étranglement, M. Medelci a annoncé qu’une commission portuaire permanente a été créée avec pour mission d’établir un inventaire des conteneurs en souffrance et de la nature des marchandises qui y sont contenues. A la suite de quoi, il sera décidé soit la destruction soit la vente de ces marchandises.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant