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Les recettes de l’Algérie dépasseront 52 milliards de dollars

mercredi 27 décembre 2006, par Bilal

Les recettes en hydrocarbures de l’Algérie dépasseront les 52 milliards de dollars en 2006 selon le PDG de la Sonatrach, Mohamed Meziane, qui se dit satisfait du bilan de son entreprise.

Plusieurs gisements d’hydrocarbures ont été découverts en Algérie en 2006.

La production globale de la compagnie nationale Sonatrach a évolué par rapport à l’année dernière, et les baisses de production ont touché aussi le gaz naturel liquéfié (GNL). Mais si la production a évolué, le taux de croissance de la société n’a pas atteint les 3% prévus en raison de “difficultés rencontrées au cours de l’année en matière d’exploitation de certains gisements” dans le sud de l’Algérie, a précisé M. Meziane. Il a cité, à ce sujet, le gisement de MLN qui a connu un problème de turbo-compresseur de gaz et les nouveaux gisements de Berkine mis en exploitation mais qui n’ont produit que 12 000 barils par jour au lieu des 25 000 b/j prévus. L’autre facteur de baisse a été la mise en maintenance d’unités de GNL, ce qui a influé sur la croissance globale de la société.

En matière de chiffres d’affaires, Sonatrach devra terminer l’année avec des exportations qui “dépasseraient les 52 milliards de dollars” contre 45,7 milliards de dollars pour 2005, et ce, en raison notamment des prix des hydrocarbures qui ont connu des hausses considérables.
Concernant les projets de développement de la Sonatrach en Algérie, le P-DG de la compagnie nationale a souligné que certains de ces projets ont été décalés tels que celui de Rhourde Nouss toujours en cours de négociation et El-Merk, bloc 208 (en association entre Sonatrach-Burlington-Eni-Anadarko) qui devra produire plus de 100 000 b/j. En matière d’exploration, un nombre record de 18 découvertes a été réalisé cette année dont la moitié par Sonatrach seule.

L’autre projet réalisé par Sonatrach en 2006 aura été le lancement de la réalisation de l’important gazoduc devant relier directement l’Algérie (Béni-Saf) à l’Espagne (Almeria) après la signature de l’accord d’investissement du projet d’un montant de 900 millions d’euros avec Sonatrach comme actionnaire majoritaire avec une part de 36%, suivie par Cepsa et Iberdrola (20% chacune) et Endesa et Gaz de France (12% chacune). La signature d’un contrat avec GDF permettra, pour la première fois, à Sonatrach, d’accéder au terminal Montoir lui ouvrant l’accès direct au marché français. Le deuxième nouveau gazoduc devant relier directement l’Algérie à l’Italie via la Sardaigne (Galsi) suit lui aussi le même processus.

Après la signature des contrats de vente-achat par les partenaires du projet, la phase suivante (le pacte des actionnaires, l’augmentation du capital de la société de 30 millions d’euros....) est en cours. La signature de l’accord intergouvernemental concernant ce projet est prévue début 2007, a précisé M. Meziane. À ces deux projets, s’ajoute l’étude de faisabilité, jugée "concluante" pour le projet transsaharien (TSGP) devant relier le Nigeria à l’Algérie vers l’Europe, et la signature d’un mémorandum de coopération énergétique entre Sonatrach et le groupe allemand Eon-Ruhr gas. Sonatrach a continué en 2006 son expansion vers l’international en obtenant un contrat d’exploration avec le norvégien Statoil en offshore de l’Égypte, 5 contrats d’exploration au Mali (dont un à 100%) et quatre autres en association avec l’italien Eni et le malien Baraka, en plus du début des travaux d’exploration dans un bloc libyen remporté début 2005, et les “bons résultats” réalisés au Pérou en 2006.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après Liberté