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Les recommandations du FMI pour l’Algérie

lundi 17 octobre 2005, par Kahina

En visite en Algérie, des experts du Fonds Monétaire International (FMI) ont émi un certain nombre de recommandations censées aider le gouvernement algérien dans sa politique de réformes économiques et fiscales.

Siège du FMI à Washington, USA.

L’Algérie n’est peut-être pas encore inscrite au hit-parade des pays qui progressent le plus rapidement mais elle est sur la bonne voie. L’étude de la délégation du FMI, conduite par M. Erik de Vrijer, fait état de quelques satisfactions, certains demi-succès et de nombreuses réformes à compléter. Mais dans le fond, l’Algérie n’est pas un si mauvais élève. Les développements économiques s’annoncent même, d’après M. de Vrijer, très favorables. Le taux de croissance demeurerait, a-t-il affirmé hier dans une conférence de presse, aux environs de 5%, l’inflation reste maîtrisée et le taux de chômage devrait continuer sa tendance baissière.

L’exceptionnelle flambée des prix des hydrocarbures laisse présager que l’Algérie devra se porter très économiquement pendant de nombreuses années. Mais ce qui fait le plus peur aux agents du FMI serait que les autorités algériennes ne sachent pas profiter de cette rente extraordinaire pour mener à bien les réformes, encourager l’investissement et construire les infrastructures dont le pays a besoin. Ils prônent ainsi une gestion « prudente » des dépenses publiques et se félicitent du fait que le budget soit calculé à partir d’un baril de pétrole à 19 dollars. « S’il n’y a pas une gestion prudente de l’argent du pétrole, l’inflation serait inévitable », assène M. de Vrijer.

L’idéal serait, d’après lui, de créer un Fonds de régulation des recettes des hydrocarbures qui serait un organisme d’épargne pour l’Algérie en cas d’une chute brutale des prix du pétrole.

Les économistes du FMI vont même jusqu’à mettre en garde contre une augmentation des salaires. L’économie algérienne ne peut, selon eux, supporter cette charge. « Nous ne sommes pas contre l’augmentation des salaires mais il faut savoir que si l’augmentation est très importante, la compétitivité va diminuer et il sera très difficile à l’entreprise de faire face à la concurrence extérieure », explique M. de Vrijer.

Par ailleurs, il est nécessaire, a-t-il souligné, d’entamer une réflexion sur la rationalisation de la fiscalité en éliminant les exonérations et de réduire davantage les charges patronales pour encourager les investisseurs et créer des emplois dans le secteur formel.

Synthèse de Kahina
D’après le Quotidien d’Oran