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Les réserves de change de l’Algérie dépasseront 100 milliards en 2008

samedi 28 octobre 2006, par Souad

Les réserves de change de l’Algérie devront dépasser 100 milliard de dollars à l’horizon 2008, selon la mission économique de l’ambassade de France à Alger.

Les réserves de change de l’Algérie dépasseront 100 milliards en 2008

“Ainsi, malgré une nette amélioration des termes de l’échange, la Banque d’Algérie, poursuivant l’objectif principal de maîtrise de l’inflation, maintient un taux de change nominal sous-évalué, protégeant ainsi dans un contexte de renforcement de la concurrence internationale le secteur productif local”, explique la mission économique de l’ambassade de France. “Cette politique de change se traduit par une accumulation considérable d’avoirs extérieurs à la Banque centrale : les réserves de change ont atteint le niveau record de 56 milliards USD fin 2005 (70 milliards USD fin août 2006). Elles devraient dépasser les 100 milliards USD en 2008”, estime-t-elle, ajoutant que “cette aisance financière a dans le même temps permis de réduire fortement la dette publique extérieure, dont le niveau est passé de 20,3 milliards USD en 2000 à 15,5 milliards USD en février 2006.

Le service de la dette a été ramené de 22,6% à 12,1% entre 2002 et 2005”. Après l’annulation de la dette russe début 2006 (4,7 milliards USD) en échange de contrats commerciaux, l’Algérie a remboursé par anticipation les 850 M USD dus aux banques du Club de Londres et la quasi-totalité de ses dettes bilatérales vis-à-vis des pays membres du Club de Paris (6,7 milliards USD) ; la dette publique algérienne devrait tomber sous le seuil de 5 milliards USD fin 2006. La mission économique de l’ambassade de France relève tout de même “quelques fragilités structurelles”. Elle évoque la spécialisation de l’économie qui repose sur les matières premières. “Les hydrocarbures représentent en 2005 98,3% des recettes totales d’exportation à hauteur de 45,6 milliards de dollars, représentant près de la moitié du PIB et en accroissement de 38,9% par rapport à 2004, sous l’effet conjugué d’une augmentation des volumes exportés et de l’envolée des cours”, constate la mission économique.

“Outre la forte dépendance des recettes publiques en Algérie au secteur des hydrocarbures en termes d’équilibre budgétaire, on peut également mettre en avant une dépendance indirecte, mais importante de l’économie nationale vis-à-vis du secteur : la réinjection des recettes pétrolières par le biais de la dépense publique sous la forme de politiques de soutien et d’investissement permet à plusieurs secteurs importants de bénéficier des bienfaits de la rente pétrolière ; c’est le cas en particulier du BTP, de l’agriculture mais aussi du secteur bancaire via les “subventions d’exploitation” accordées aux établissements de crédit déficitaires”, ajoute-t-elle. Comme fragilité, la mission économique cite aussi “un secteur bancaire encore convalescent, mais en cours de modernisation”.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après Liberté